Thèse soutenue

Poétique, poïétique chromatique de la céramique : le céladon entre métier archaïque et innovation non technologique

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Auteur / Autrice : Lucie Ling
Direction : Guy Lecerf
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques
Date : Soutenance le 24/11/2014
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherche en audiovisuel-Savoirs, praxis et poïétiques en art (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Pierre Baqué
Examinateurs / Examinatrices : Guy Lecerf, Céline Caumon, Michel Sicard

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le terme « céladon » désigne à lui seul trois éléments différents : d’abord héros de fiction issu de « L’Astrée » d’Honoré d’Urfé, puis, par extension, nom de couleur en Europe désignant une nuance de vert pâle ; finalement porcelaine chinoise créée durant au Ier Millénaire avant J.-C dont l’émail revêt des nuances bleu-vert, le céladon questionne autant sur son identité chromatique que ses sources de références. En effet, trouble et peut-être inclassable, le céladon est désigné, en Chine, par le terme qīng cí qui signifie « porcelaine verte ou bleue ». La présente étude se propose d’étudier le céladon à travers un double regard. D’une part, un point de vue occidental notamment avec la question de la nomination et, d’autre part, à travers une perception extrême-orientale où il est question de comprendre une pratique archaïque dont les fondements poétiques sont nourris par des imaginaires particuliers (jade, bronze). Toute la complexité du céladon réside ainsi dans ce pouvoir d’ubiquité qui lui a été involontairement conféré. La notion de fictionnalisation apparaît ainsi d’elle-même. Ce sont en effet les usages de l’objet lui-même, de sa couleur mais aussi de son nom qui vont engendrer de multiples imaginaires, de multiples fictions. D’une région du monde à l’autre, la perception diffère participant toujours plus à faire du céladon un objet insaisissable. Comment des imaginaires peuvent-ils nourrir la création dans le domaine des couleurs en céramique ? Comment réutiliser un savoir-faire sans en dénaturer les fondements ? Comment innover à partir d’une pratique archaïque ?