Thèse soutenue

Le travail des matières osseuses au mésolithique : caractérisation technique et économique à partir des séries du sud et de l'est de la France

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Auteur / Autrice : Benjamin Marquebielle
Direction : Jean Vaquer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie sociale et historique
Date : Soutenance le 19/09/2014
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (Toulouse)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Aline Averbouh, Nejma Goutas, Gaëlle Le Dosseur, Nicolas Valdeyron
Rapporteurs / Rapporteuses : Grégor Marchand, Boris Valentin

Mots clés

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Résumé

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En France, les sociétés des derniers chasseurs-cueilleurs du Mésolithique ont principalement été étudiées par le biais de leurs productions lithiques, et essentiellement de leurs armatures. Le travail des matières osseuses n’a traditionnellement été évoqué que pour en signaler la pauvreté apparente, en réalité surtout fondée sur un déficit d’études. Ce présent travail de recherche a pour but de combler cette lacune de connaissances. Il s’inscrit dans le contexte actuel de diversification des types d’approches et des problématiques portant sur le Mésolithique. Il s’agit de proposer une première caractérisation du travail des matières osseuses, pour tenter d’affiner notre définition de la période, tant d’un point de vue chrono-culturel que d’un point de vue palethnologique.Ce travail de recherche a préalablement nécessité la réalisation d’un inventaire de la documentation archéologique disponible à l’échelle nationale. Il a ensuite été mené à bien par l’étude technique et économique de séries provenant d’une sélection de 21 sites du sud et de l’est de la France, répartis entre les Pyrénées, les Causses, les Alpes et le Jura.Ce travail a mis en évidence le fait que le travail des matières osseuses au Mésolithique a constitué un système fondé sur une exploitation bien différenciée de l’os, du bois de cerf et de la dent. Chacune de ces grandes catégories de matière première a été associée à un ou deux schéma(s) de transformation particulier(s) et aux productions qui en découlent. Il a également mis en évidence une forte homogénéité du travail des matières osseuses, tant d’un point de vue chronologique que géographique. Ces résultats ont permis de révéler des rythmes d’évolution différents entre productions lithiques et productions osseuses, ainsi qu’une individualisation chronologique du travail des matières osseuses au Mésolithique. Quelques apports préliminaires d’ordre palethnologique ont pu être proposés, notamment en terme d’exploitation de leurs milieux naturels par les populations mésolithiques.