Thèse soutenue

Intérieur domestique et mise en scène : la réappropriation du XIXe siècle par la création contemporaine

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Auteur / Autrice : Lise Lerichomme
Direction : Christophe Viart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques
Date : Soutenance le 08/12/2014
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016)
Laboratoire : Arts : Pratiques et Poétiques. UHB
Jury : Président / Présidente : Valérie Arrault
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Désanges, Thomas Golsenne
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Arrault, Emmanuel Pernoud

Résumé

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Cette thèse s’attache à mettre à jour les mécanismes de représentation et de réappropriation de l’intérieur domestiqueau sein des installations depuis les années 1950.Il s’agit de s’interroger quant aux raisons et significations de la présence de motifs hérités du XIXe siècle (nivellement social, distinction entre espace domestique et public, mise-en-scène de soi, accumulation de biens, valorisation de l’ornementation... ), au sein de pratiques contemporaines. Plus loin, on cherche à établir une typologie de personae archétypales au sein des oeuvres contemporaines. Témoin de l’émergence de l’intérieur autant que de la normalisation des conventions sociales, le XIXe siècle est également le creuset des avants-gardes artistiques autant que des révolutions – politiques, industrielles, sociales. Pourtant, c’est vers la figure conservatrice du bourgeois et d’un espace très réglementé que se tournent les artistes lorsqu’ils choisissent de se réapproprier l’intérieur domestique. Dès lors, existe-t-il des changements structurels ou des modulations dans la représentation des intérieurs depuis le XIXe siècle ? Le cas échéant, les formes adoptées par ces oeuvres sont elles issues des mêmes sources que lors de la naissance du genre ?À travers un ensemble d’exemples empruntés au champ de la création contemporaine, mais également à ceux des pratiques curatoriales et muséographiques, de la sociologie, de la littérature ou de la micro-histoire, il s’agit de dresser des pistes de réflexion quant aux enjeux soulignés par ces réalisations, afin d’en présenter les variations et ce qu’elles induisent, hors d’un compte rendu exhaustif. La pratique plastique est partie liée du sujet de recherche, l’anecdote y est érigée en guide en ce qu’elle offre une liberté d’accès sans précédent aux faits historiques, transformations sociales, mécanismes de domination ou productions culturelles. C’est à son émergence au sein de l’intérieur par le décoratif que cet objet est afférent au sujet de recherche.