Thèse soutenue

Réseaux sociaux implicites et explicites, exploiter leur puissance grâce à la décentralisation

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Auteur / Autrice : Arnaud Jégou
Direction : Anne-Marie Kermarrec
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 23/09/2014
Etablissement(s) : Rennes 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques, télécommunications, informatique, signal, systèmes, électronique (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016)
Laboratoire : Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires (Rennes) - ASAP

Résumé

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La personnalisation de contenu est devenu une fonctionnalité cruciale sur Internet, car elle aide les utilisateurs à filtrer le contenu qu'ils ne trouvent pas intéressant. Ces systèmes collectent une grande quantité de données pour fournir un service efficace. Cela implique que les utilisateurs perdent le contrôle sur leurs données, ce qui pose un problème de respect de la vie privée. Les systèmes pair-à-pair (P2P) offrent une intéressante alternative aux services centralisés. Dans ces systèmes, chaque utilisateur est responsable de ses données et contrôle lesquelles sont utilisées par le système. Néanmoins, ces systèmes ne règlent que partiellement le problème de respect de la vie privée car, en général, tous les utilisateurs du système peuvent accéder aux données des autres utilisateur. De plus il est difficile de s'assurer de l'identité des utilisateurs, et donc de leur faire confiance. C'est un problème dans un contexte comme une place de marché en ligne, comme par exemple eBay. Dans un contexte P2P, il est difficile de s'assurer qu'un utilisateur est bien qui il dit être, et qu'il remplira sa part du marché. Malgré ces défauts nous pensons que le P2P est le meilleur moyen de résoudre le problème de vie privée. Il faut néanmoins améliorer les systèmes P2P afin de mieux protéger les données utilisateur et augmenter la confiance entre les utilisateurs. Dans cette thèse nous présentons quatre contributions allant dans ce sens. La première, TAPS, fournit aux utilisateurs une estimation de la fiabilité des autres utilisateurs en fonction d'informations extraites d'un réseau social, ainsi que chemin reliant les deux utilisateurs sur le réseau. Par exemple, TAPS informera un utilisateur, Bob, qu'un autre utilisateur, Carole, est la sœur d'un collègue de sa femme Alice. Ainsi, Bob connaît l'identité de Carole et sait si il peut lui faire confiance. La seconde, PTAPS, est une alternative à TAPS préservant la vie privée des utilisateurs. Dans TAPS, les utilisateurs fournissent au système la liste de leurs amis. Dans PTAPS ces informations sont masqué et ne sont accessibles qu'aux amis de l'utilisateur. La troisième, FreeRec, est un système de personnalisation assurant l'anonymat des utilisateurs. Les problèmes de vie privée touchant les réseaux P2P sont dû en grande partie au fait qu'il est possible d'associer les actions d'un utilisateur à son identité . Une solution est de masquer l'identité de l'utilisateur aux autres utilisateurs. FreeRec fournit des recommandations tout en assurant l'anonymat des utilisateurs grâce à du routage en ognon. La dernière, DPPC, est un algorithme masquant les données des utilisateurs dans un système de recommandation. Les données des utilisateurs peuvent contenir des informations précises sur l'utilisateur. Il a été démontré que ces données sont parfois suffisantes pour découvrir l'identité de l'utilisateur. DPPC masques ces données tout en permettant à l'utilisateur de bénéficier du système de recommandation.