Thèse soutenue

Albert Robida (1848-1926) : un dessinateur fin de siècle dans la société des images

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Auteur / Autrice : Sandrine Doré
Direction : Ségolène Le Men
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 05/12/2014
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Henri Zerner
Examinateurs / Examinatrices : Ségolène Le Men, Henri Zerner, Alain Bonnet, Bertrand Tillier, François-René Martin
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Bonnet, Bertrand Tillier

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Au cours d’une carrière amorcée sous le Second Empire et achevée dans les années vingt, Albert Robida (1848-1926) participa à cent sept périodiques et illustra quatre-vingt-quatorze livres. Il acquit une autonomie créatrice par la fondation, en 1880, de son propre journal humoristique, La Caricature, et par la publication de quarante-sept ouvrages écrits et illustrés de sa main. Il exprime, en tant que dessinateur la forte tension entre tradition et modernité palpable dans le monde parisien de l’édition au tournant des XIXe et XXe siècles. Sa notoriété actuelle est principalement due au premier de ses romans d’anticipation Le Vingtième Siècle (1883). Par cette forme originale, Robida livre une satire de son époque, tout en proposant la vision dystopique d’une société régie par la mécanisation. Dans la perspective de l’histoire de l’art, on s’interrogera sur la pratique graphique traditionnelle défendue par Robida, qui pourtant avait si bien entrevu, dès le début des années 1880, le potentiel médiatique des images animées. Afin de résoudre ce paradoxe, sa production graphique a été analysée selon de trois axes de recherche complémentaires. Le premier concerne les mécanismes de diffusion de ses dessins dans le secteur de l’édition, que ce soit à travers la presse, les livres ou les estampes. Le deuxième axe s’intéresse à la singularité de Robida dans la fin de siècle. Il analyse les modes de créations qui lui permirent de se dégager des contraintes inhérentes au monde de l’édition par la mise au point de son propre style de caricature, par l’auto-illustration et par sa participation aux livres de bibliophilie. Le troisième axe cerne les limites que Robida fixait au métier de dessinateur par une enquête orientée vers la peinture, la photographie et le cinéma.