Thèse soutenue

L’humanisation dans l’œuvre de Jules Supervielle

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Auteur / Autrice : Sophie Fischbach
Direction : Michel Jarrety
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 21/11/2014
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Bertrand Marchal
Examinateurs / Examinatrices : Didier Alexandre, Michel Collot, Dominique Combe

Résumé

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Dans « En songeant à un art poétique », Jules Supervielle définit sa poésie comme une entreprise d’humanisation. Quelle acception convient-Il de donner à ce terme, et en quoi se révèle-T-Il pertinent pour aborder l’œuvre de l’écrivain ? C’est à cette question que tente de répondre cette thèse, en cherchant à déterminer le sens qu’il convient de donner à l’humanisation à partir du double héritage de l’humanisme de la Renaissance et de l’humanitarisme romantique, et en s’appuyant sur des manuscrits et des correspondances en partie inédits. Dans une première partie, l’étude de la théorisation de l’humanisation chez Supervielle nous amène à mener une réflexion ressortissant de l’histoire des idées et de l’histoire littéraire, en nous penchant sur l’idée de la littérature développée par l’écrivain, et en analysant le rôle joué par Jean Paulhan et par René Étiemble dans l’apparition de cette idée. La seconde partie analyse la genèse diachronique de l’humanisation, au sein d’un essai de géographie poétique qui se focalise sur le tournant que constituent les années 1920 et 1930. La troisième partie est consacrée à l’étude de la genèse synchronique, considérant l’apparition de l’humanisation dans les divers états d’un texte, en poésie, en prose et au théâtre. L’étude de l’humanisation dans l’œuvre de Jules Supervielle permet ainsi de préciser le paysage littéraire et l’interpénétration des idées de la littérature qui se développent dans la première moitié du XXe siècle, en marge du surréalisme.