Genèse des gestes professionnels de l'accompagnement de la rencontre avec l’œuvre d'art chez des enseignants spécialistes et non spécialistes : une enquête au croisement de la didactique des arts visuels et des sciences de la formation
Auteur / Autrice : | Mary-Eve Rivière |
Direction : | Jean-Charles Chabanne |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 22/11/2014 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; ....-2014) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Education et Formation (Montpellier) - Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique- Éducation et Formation / LIRDEF |
Jury : | Président / Présidente : Richard Étienne |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Charles Chabanne, Laurence Espinassy, Éric Villagordo, René Rickenmann | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Kerlan, Frédéric Saujat |
Mots clés
Résumé
L'évolution des pratiques d'enseignement des arts visuels et arts plastiques dans le cadre de la commande institutionnelle préconise le recours à l'œuvre d'art authentique. Par ailleurs, l'enseignement des arts doit contribuer, au-delà de ses apports propres aux « apprentissages fondamentaux » aussi bien culturels que techniques.La mise en place et en œuvre, l'exploitation de la situation de rencontre avec l'œuvre ainsi définie requiert de la part des enseignants un ensemble de compétences qui demandent à être éclairées et problématisées. La recherche porte sur la genèse de gestes professionnels, sur le rapport à l'œuvre et le développement de compétences professionnelles, ainsi que sur la nature des objets d'enseignement, (transposition des savoirs de référence, compétences d'ingénierie didactique, articulation des savoirs spécifiques avec les « apprentissages fondamentaux » et socialisation scolaire). La problématique s'est construite sur des questions qui croisent le rapport à l'œuvre de ces enseignants, les gestes professionnels et la construction d'une théorie que nous avons explicitée comme une « théorie personnelle-en-acte ».Le recueil de données s'est fait au niveau de l'école primaire et du collège. L'enquête a intégré la spécificité d'une école maternelle possédant une Petite Galerie (espace spécifique dédié dans l'établissement où les élèves, très jeunes rencontrent des œuvres d'art « authentiques » ou réelles). Elle a apporté un éclairage sur les pratiques pédagogiques des enseignants.Les méthodologies s'appuient sur l'enquête de terrain par observation participante, l'entretien d'explicitation de type Vermersch et l'analyse du discours. Les cadres théoriques confrontent des angles d'attaque habituellement cloisonnés : esthétique, sciences de l'art, histoire des arts (Goodman, Arasse, Pélissier, Château...) ; sociologie (Heinich, Lahire) ; la didactique des arts visuels, arts plastiques (Chanteux, Gaillot, Lagoutte, Reyt...) et la didactique comparée des arts (Goodman, Rickenmann...); la théorie du développement professionnel dans les situations (théorie de l'action située, des gestes professionnels).Le rapport à l'œuvre s'est construit dans une dynamique familiale, scolaire et professionnelle et la recherche de la genèse de ce rapport à l'œuvre nous fait constater le rôle joué par certaines rencontres séminales. Les éléments d'une théorie personnelle de l'art, de l'œuvre, de l'expérience qui sous-tendent ce rapport à l'œuvre, montrent une interdépendance. La rencontre de l'art favorise la mise en place de cette « théorie-en-acte ». Enfin, le rapport à l'œuvre de nos interlocuteurs détermine leur pratique professionnelle : des liens entre rapport à l'œuvre, conceptions et gestes professionnels clefs de leur métier, ont été mis en évidence.