Thèse soutenue

Stress, sexe et addiction : hypothèse de l'automédication dans la réponse au renforcement dans le modèle de stress prénatal chez le rat

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Auteur / Autrice : Marie-Line Reynaert
Direction : Stefania MaccariSara Morley-Fletcher
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 20/05/2014
Etablissement(s) : Lille 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de glycobiologie structurale et fondamentale (UGSF)
Université : Università degli studi La Sapienza (Rome)

Résumé

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Le stress est un facteur d’importance dans l'étiologie des troubles de l'humeur et de l’addiction. Des rats stressés prénatalement (SPN), i.e. la progéniture de femelles soumises à des épisodes répétés de stress les 10 derniers jours de gestation, présentent des troubles liés au stress (anxiété, dépression, vulnérabilité aux drogues), avec un effet net du sexe dans le profil induit par le SPN : les mâles SPN sont anxieux alors que les rats SPN des 2 sexes présentent un comportement de type dépressif. Une diminution de la libération de glutamate dans l'hippocampe ventral est au cœur du profil d'anxiété des rats SPN et un traitement avec des antidépresseurs augmente la libération de glutamate et corrige le profil anxiodépressif. Ici, pour la 1ère fois, la modification des patterns circadiens, comme caractéristique de la dépression, a été analysée à la fois chez les rats mâles et femelles. Nous montrons une spécificité du genre pour l’effet du SPN sur les systèmes circadiens (activité locomotrice, resynchronisation pour un nouveau cycle lumière-obscurité, niveaux de CRH hypothalamique). Nous avons étendu l’étude de l'influence du sexe à l’addiction et démontré que 1)les hormones sexuelles jouent un rôle clé dans la réponse aux drogues dans un paradigme de préférence de place conditionnée; 2)la sensibilité est stimulus-dépendante (chocolat vs cocaïne). Enfin, nous montrons que l'augmentation de la préférence pour la cocaïne est liée à l'activation de la locomotion, mais aussi à l'effet anxiolytique/antidépresseur de la drogue, suggérant que la préférence pour une drogue augmente quand celle-ci est capable de corriger les troubles de l'humeur, renforçant l'hypothèse de l'automédication dans l’addiction.