Thèse soutenue

Etre et écrire (de) Los Angeles : Wanda Coleman

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Charles Joseph
Direction : Hélène AjiEliane Elmaleh
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes
Date : Soutenance le 03/06/2014
Etablissement(s) : Le Mans
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Langues, littératures, linguistique (Le Mans) - Langues- Littératures- Linguistique - EA n°4335 / 3L.AM

Résumé

FR  |  
EN

L'étude se propose de mettre en évidence les nombreuses corrélations existant entre l'espace urbain de la ville de los angeles et le travail d'écriture de wanda coleman, femme noire-américaine originaire du quartier des watts à la carrière littéraire conséquente. l'essentiel de la matière littéraire de coleman se focalise et trouve son point d'ancrage dans la ville en elle-même et pour elle-même. ainsi, en considérant la production poétique de l'auteur dans sa globalité, qu'il s'agisse de recueils, d'ouvrages photographiques ou de supports audio, il s'agira de voir en quoi l'œuvre de coleman ayant pour point de départ un los angeles des années 70 a su retracer, au sein de la matrice poétique qu'elle met en place, l'évolution d'une mégalopole hors normes. qu'en advient-il alors de la totalité de la création littéraire de coleman, et comment peut-elle être considérée ? en effet, ayant fait le choix de cibler sa poésie sur un espace commun en perpétuelle évolution, ne deviendrait-elle pas par conséquent un moyen jusque là peu envisagé de créer un archivage social, culturel et historique d'une ville dont les mutations et développements fascinent. c'est cette fonction d'œuvre-mémoire d'un lieu duquel elle s'inspire associée à un processus de création littéraire que la ville semble elle-même motiver qui sera également un point central de cette étude. quels desseins le projet poétique sert-il alors ? cette union implicite, sorte d'entente cordiale entre la ville et l'auteur qu'elle abrite/ qui l'abrite, manifeste une interdépendance entre deux entités tangibles dans un réel que le mot poétique semble vouloir tantôt dénoncer, tantôt réaffirmer. ce réel sectoriel et imparfait avec lequel coleman fait office de lien, d'interprétateur et juge entre l'espace et les hommes, entre l'espace et sa mémoire deviendrait-il ainsi un objet poétique de l'intangible se servant de lieux communs afin de dénoncer une déshumanisation de la ville, un hyperréalisme, un simulacre que s'évertuait déjà à démontrer jean baudrillard. effigie poétique imprégnée d'un los angeles qu'elle comprend au regard d'une vie passée dans ses dédales, coleman est-elle la figure mémorielle presque prophétique porteuse d'une parole rédemptrice d'une ville infernale. dénonçant ainsi les maux de la ville comme pour en aspirer le venin, coleman de par ses mots serait alors détentrice d'une alliance poétique consubstantielle, servant un projet allant bien au-delà de la simple écriture poétique, comme si l'acte poétique renouvelé dans son aspect le plus primaire permettait de projeter les mots sur les maux passés et présents d'un espace urbain parcellaire, de servir une mémoire essentielle à la survie du réel dans une cité chaotique se tenant au bord du gouffre.