Thèse soutenue

Caractérisation multi-échelles d'un système de filtration en présence d'un biofilm

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Auteur / Autrice : Sepideh Habibi
Direction : Benoît GoyeauMohammed Rakib
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie des procédés
Date : Soutenance le 08/07/2014
Etablissement(s) : Châtenay-Malabry, Ecole centrale de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'Ingénieur (Châtenay-Malabry, Hauts de Seine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de génie des procédés et matériaux (Gif-sur-Yvette, Essonne)
Jury : Président / Présidente : Murielle Rabiller-Baudry
Examinateurs / Examinatrices : Benoît Goyeau, Mohammed Rakib, Patrice Bacchin, Gérald Debenest, Patrick Di Martino, Fabien Bellet, Estelle Couallier, Filipa Lopes
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrice Bacchin, Gérald Debenest

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans un procédé de filtration, un fluide traverse une membrane (barrière sélective). Une force motrice s’applique entre les deux côtés de la membrane qui peut être un gradient de pression, température ou un potentiel électrique/chimique. Dans les procédés de filtration par un gradient de pression, certains composés du milieu fluide, traversent la membrane alors que d’autres sont retenues sur la surface membranaire. Ces procédés sont très utiles dans différents domaines de l’industrie, notamment en ce qui concerne le traitement des eaux et des effluents, biotechnologie, agroalimentaire et pharmacie. En plus les procédés de filtration offrent des installations plus compactes avec une optimisation des coûts opérationnels comparant avec des procédés traditionnels de séparation notamment distillation et cristallisation. Par ailleurs, ces procédés se réalisent en absence des additifs chimique et changement de la phase. Dans cette étude, on se focalise sur les procédés de microfiltration. L’inconvénient principal de ces procédés est l’accumulation continue de particules/molécules sur la surface de la membrane. Ceci affecte la sélectivité de la membrane, modifie la qualité et la quantité de liquide passant à travers la membrane et conduit à une augmentation des coûts et de l’énergie. Le Colmatage (encrassement) membranaire se produit dans tous les types de procédés membranaires et par conséquent est connu le principal obstacle à l’utilisation répandue de ces procédés. Différentes techniques sont utiles pour surmonter les effets de l’encrassement de la performance de la membrane: le traitement physico-chimique des membranes utilisées, la modification des conditions opératoires (flux tangentiel de la solution d’alimentation sur la surface de la membrane est souvent appliqué pour réduire au minimum l’accumulation de particules), l’utilisation de membranes moins sensibles au colmatage, etc. Tout dépendant de la nature des solutions traitées, les particules déposées sont très variables. Les micro-organismes, des matières organiques naturelles notamment les protéines, les polysaccharides, les substances humides, les oxydes inorganiques et les sels contribuent au colmatage des membranes. Dans les dernières années, un grand nombre d’études expérimentales ont été investis pour comprendre les mécanismes de colmatage. Il a été souligné que les propriétés physico-chimiques de la membrane, la chimie des solutions et les conditions opératoires sont les trois principaux facteurs influant sur les mécanismes de colmatage. En parallèle, les modèles théoriques ont été proposés pour confirmer / décrire les observations expérimentales. La modélisation du colmatage membranaire est un outil essentiel pour évaluer les mécanismes qui le causent. Il permet également prédire la performance du système de filtration et par conséquent trouver des stratégies adaptées pour empêcher la modification de la performance membranaire pendant le procédé de filtration. En général, les modèles de classifient en deux grandes catégories: les modèles de transport de masse qui se concentrent sur le transport de solutés dans le procédé de filtration, et les modèles de colmatage basés sur le blocage des particules/molécules sur la surface ou à l’intérieur de la membrane. Dans la plupart des cas, les modèles dépendent fortement des paramètres empiriques ou semi-empiriques et restent phénoménologique. 1. Avoir une meilleure compréhension des mécanismes du colmatage membranaire lors de la filtration d’un milieu liquide contenant les micro-organismes en suspension. Il est important de souligner que des eaux industrielles et des eaux usées dans plusieurs domaines appartiennent à ce type d’effluents. 2. Proposer un modèle macroscopique décrivant les mécanismes de colmatage observés. [...]