Thèse soutenue

Exploration de l’interface langage-motricité : le traitement lexical dans la Maladie de Parkinson

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Auteur / Autrice : Alban Letanneux
Direction : Serge PintoJean-Luc Velay
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 04/12/2014
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Parole et langage (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône ; 1976-...) - Laboratoire de Neurosciences Cognitives (Marseille ; 2012-2024)
Equipe de recherche : Centre national de la recherche scientifique (France ; 1939-....)
Jury : Président / Présidente : Sonia Kandel
Examinateurs / Examinatrices : Serge Pinto, Jean-Luc Velay, Sonia Kandel, Caroline Moreau, Philippe Boulinguez, François Viallet, Marjan Jahanshahi
Rapporteurs / Rapporteuses : Caroline Moreau, Philippe Boulinguez

Résumé

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Bien que les symptômes moteurs soient prédominants chez les individus atteints de la maladie de Parkinson, les troubles cognitifs font aujourd'hui partie intégrante du spectre symptomatique de la maladie. Depuis peu, des troubles du langage ont été rapportés. Cette étude s'inscrit dans ce contexte et a pour objectif d'explorer l'influence de facteurs cognitivo-linguistiques sur la motricité des patients parkinsoniens. Pour cela, nous avons comparé trois tâches mettant en jeu trois types de motricités différentes chez quatre groupes de sujets : des sujets sains jeunes et âgés ; des patients parkinsoniens avec médication et d'autres patients parkinsoniens sans médication. Ces trois tâches avaient comme caractéristique principale de comparer des mots et des pseudo-mots. La 1ère tâche était une tâche de décision lexicale, la 2ème une tâche de réponse verbale et la 3ème une tâche d'écriture. Dans les 3 tâches, les stimuli étaient vus ou dictés. Nos résultats confirment que les patients parkinsoniens sans médication sont plus lents à réagir que les contrôles âgés. Néanmoins, ce ralentissement ne résulte pas de l'akinésie classiquement décrite. Ces patients parkinsoniens sans médication présentent en effet un trouble auditif majeur et un ralentissement cognitif dans les situations qui nécessitent un traitement lexical. Enfin, ces mêmes patients ont des difficultés à inhiber des processus automatiques qui viennent interférer et ralentir l'exécution de leur tâche motrice. Ces déficits semblent s'estomper sous traitement. Notre étude met ainsi en évidence l'existence de déficits cognitifs qui retardent l'initiation de la réponse motrice des patients parkinsoniens sans médication.