Thèse soutenue

La question de la nomination dans l’œuvre de Maurice Blanchot

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Auteur / Autrice : Anca Călin
Direction : Nicolae IoanaAlain Milon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures française et francophone
Date : Soutenance le 17/10/2013
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Universitatea Dunărea de Jos (Galaţi, România)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Doinita Milea
Examinateurs / Examinatrices : Nicolae Ioana, Alain Milon, Doinita Milea, Évelyne Grossman, Joël Loehr, Eugen Simion
Rapporteurs / Rapporteuses : Évelyne Grossman, Joël Loehr

Résumé

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Qu’est-ce que lire ? Qu’est-ce qu’écrire ? Ou plus généralement, qu’est-ce que la littérature et comment se ‘fabrique’-t-elle ? Ce sont les questions qui obsèdent Maurice Blanchot et auxquelles il tente de répondre. Ce questionnement incessant le conduit à construire un espace littéraire pour interroger la question de la nomination, concept-clé de son œuvre.Notre thèse se propose de faire la généalogie de cette question du processus de nomination dans l’œuvre de Maurice Blanchot et de réfléchir sur l’espace littéraire qu’elle met au jour. Nous insisterons tout particulièrement sur le rapport lecteur-écrivain à travers la différence entre langage ordinaire et langage littéraire.Nous comprenons la lecture et l’écriture, non pas comme des actes mécaniques de rédaction et de déchiffrage de mots, mais comme deux processus intellectuels qui rendent possible ce que nous appellerons dans notre travail l’impossible nomination chez Blanchot. En fait, la lecture et l’écriture comme actes littéraires ne servent pas à comprendre, exprimer et influencer le monde, le but déclaré du langage ordinaire ; elles ont plutôt pour mission de réfléchir sur la prose du monde, sorte de but dissimulé du langage littéraire. Blanchot construit ainsi tout son système conceptuel à partir de l’opposition entre le langage ordinaire (la langue comme outil) et le langage littéraire (le corps de la langue et sa fabrication comme acte de création). Et c’est à partir de ce point central que nous articulons notre projet général : comment la matière brute de la langue conduit à fabriquer la littérature, ce qui revient à interroger le lire et l’écrire en littérature finalement ?