Thèse soutenue

Evaluation de l'apport d'IASI-NG pour la caractérisation de la qualité de l'air en Europe au travers de l'ozone troposphérique

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Auteur / Autrice : Pierre Dauphin
Direction : Jean-Marie FlaudGaëlle Dufour
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : [Chimie, pollution atmosphérique, physique, environnement]
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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La qualité de l'air est un enjeu sociétal important et son évolution en lien avec le changement climatique reste mal évaluée. Sa surveillance est donc un objectif principal des prochaines années pour la santé publique et des écosystèmes. L'ozone, qui est un produit secondaire, lorsqu'il est présent en trop grande concentration dans la basse troposphère, a des conséquences délétères sur la santé et la végétation, il est donc important de surveiller sa concentration et de disposer des outils les mieux adaptés pour prévoir au mieux les épisodes de pollution à l'ozone. Pour surveiller et prévoir la qualité de l'air aux échelles régionales et continentales, les réseaux de surface s'avèrent insuffisants, l'information sur la distribution verticale de l'ozone devenant un élément important à prendre en compte à ces échelles. Les observations satellitaires de la composition chimique de la troposphère, qui se sont fortement développées ces dernières années, commencent à apporter une information pertinente sur l'ozone troposphérique en donnant cette composante verticale. Cependant, l'accès aux plus basses couches de la troposphère reste encore limité. Il est donc important de s'interroger et d'évaluer l'apport des futures missions satellitaires dans ce domaine. L'objectif de cette thèse porte donc sur l'évaluation du futur instrument IASI-NG, qui sera embarqué sur la plateforme MetOp-SG d'EUMETSAT aux environs 2020, pour la surveillance de la qualité de l'air en Europe. Nous nous sommes en particulier focalisés sur l'évaluation des performances de cet instrument pour mesurer l'ozone dans la basse troposphère et son impact sur les systèmes d'analyse et de prévision de la qualité de l'air. Cette évaluation a été faite en comparaison avec les performances de l'instrument IASI. Dans un premier temps, nous avons cherché à amliorer l'algorithme de restitution de l'ozone troposphérique en optimisant la sélection des fenêtres spectrales ou canaux spectraux. Nous avons élaboré une méthode permettant de sélectionner les meilleurs canaux pour la restitution de l'ozone dans la basse troposphère, c'est-à-dire contenant le maximum d'information sur l'ozone et les moins contaminés par les espèces ou paramètres interférents. Cette méthode a été appliquée à plusieurs configurations instrumentales actuelles ou futures (IASI, IASI-NG et MAGEAQ). Dans un second temps, nous nous sommes attachés à quantifier l'apport d'IASI-NG pour la caractérisation de la qualité de l'air à l'échelle européenne. Nous avons pour cela mis en oeuvre des expériences de simulation de systèmes d'observation (OSSE). Une première étape a consisté à évaluer les améliorations en termes de restitution de l'ozone troposphérique en comparaison avec IASI. On a en particulier montré qu'avec IASI-NG il sera possible de distinguer l'ozone de la basse et la haute troposphère quelque soient les conditions atmosphériques. Une deuxième étape a consisté à l'analyse des résultats des OSSEs. Le travail de thèse a en particulier montré toute l'importance de la calibration de l'OSSE pour une bonne réalisation et analyse des résultats. Nous avons montré que les observations IASI-NG, si elles sont assimilées dans des modèles de qualité de l'air, devraient améliorer la représentation des champs d'ozone simulés notamment en termes de corrélation.