L’esthétique phénoménologique et la théorie de la valeur Husserl, Geiger et le cercle de Munich
Auteur / Autrice : | Marc-André Vaudreuil |
Direction : | Jean-François Courtine, Denis Fisette |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 23/03/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Université du Québec à Montréal |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Mathieu Marion |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Courtine, Denis Fisette, Jocelyn Benoist, Dominique Pradelle |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse porte sur l’esthétique phénoménologique d’Edmund Husserl et de ses disciples du Cercle de Munich. Sous l’influence conjointe de Husserl et de Theodor Lipps, les jeunes phénoménologues munichois Aloys Fischer, Theodor Conrad et Moritz Geiger ont donné naissance à l’esthétique phénoménologique au tournant du XXe siècle en élaborant un programme esthétique fondé sur la thèse de l’objectivité des valeurs. Comme Husserl, l’esthétique était pour eux une « science de la valeur » [Wertwissenschaft]. Le premier chapitre expose le programme du Cercle de Munich et définit la méthode phénoménologique en esthétique en la distinguant des approches psychologiques et philosophiques ou métaphysiques. Le deuxième traite de l’histoire du mouvement phénoménologique depuis son origine dans l’école de Lipps à Munich jusqu’à la Première Guerre mondiale et de la « phénoménologie de l’objet » qui a joué un rôle central dans l’élaboration de l’esthétique du Cercle de Munich. Les troisième et quatrième chapitres présentent une reconstitution de l’esthétique de Husserl à partir de ses œuvres de la période de Göttingen (1901-1916), et ils portent non seulement sur sa conception de l’attitude esthétique comme « intérêt au mode d’apparition », mais aussi sur sa théorie de l’« objectivation » ou de la « constitution » des valeurs esthétiques. Finalement, le dernier chapitre est consacré à l’esthétique de Moritz Geiger et montre, notamment, que l’« esthétique existentielle » qu’il a développée dans les années 1920 et 1930 remet en cause, jusqu’à un certain point, l’« esthétique de la valeur » qu’il défendait par ailleurs conformément au programme du Cercle de Munich.