Thèse soutenue

Théorie et pratique sociale de la danse noble en Italie centro-septentrionale au XVeme siècle

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Auteur / Autrice : Ludmila Acone
Direction : Jean-Philippe GenetPaola Ventrone
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 23/03/2013
Etablissement(s) : Paris 1 en cotutelle avec Università cattolica del Sacro Cuore (Milan, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (1998-....)
Jury : Président / Présidente : Patrick Boucheron
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Philippe Genet, Paola Ventrone, Michel Plaisance
Rapporteurs / Rapporteuses : Françoise Decroisette, Didier Lett

Résumé

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Objet d'histoire à part entière, la danse est un « fait social total » à l'interface du corps et de l'esprit de l'individuel et du collectif : du féminin et du masculin, du religieux et du profane, du technique et du spontané. Au XVe siècle, Domenico da Piacenza, Antonio Comazzano et Guglielmo Ebreo da Pesaro, incarnent l'émergence d'une nouvelle figure intellectuelle, artistique et technique, celle du maître à danser, élevant la danse au rang d'art libéral. Ils construisent l'esthétique d'une danse noble en opposition à celle des danses dites populaires établissant des normes à la fois artistiques, sociales et genrées, conformes à la morale de la cour et répondant aux anathèmes religieux. La danse, vecteur d'une idéologie de cour et d'une communication entre les cours et la société, est tout autant instrument d'une évolution des disciplines du corps, voire d'une thérapeutique fondée sur l'harmonie du corps et de l'esprit. Les fondements philosophiques, techniques et pédagogiques de la danse noble s'inscrivent dans la culture des cours italiennes de la fin du Moyen Age et créent un nouveau langage du corps en mouvement, s'inscrivant de manière novatrice dans de la culture humaniste de l'époque. Une lecture attentive des sources (littéraires, iconographiques théâtrales, et musicales...) rend visible ce qui est apparemment invisible, voire caché et permet de comprendre, interpréter et restituer la richesse de l'activité chorégraphique d'une époque. Il ne s'agit pas d'histoire de la danse, mais de danse dans l'histoire de révéler un aspect de la civilisation de la fin du Moyen Age, également par tout ce que le corps en mouvement est capable de nous révéler.