Thèse soutenue

Le métal et la chair : anthropologie des prothèses informatisées

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Auteur / Autrice : Maxime Derian
Direction : Alain Gras
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 04/03/2013
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Philosophie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'étude des techniques, des connaissances et des pratiques (Paris ; 1989-....)
Laboratoire : Centre d'étude des techniques, des connaissances et des pratiques (Paris ; 1989-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Michel Besnier
Examinateurs / Examinatrices : Alain Gras, Bernadette Bensaude-Vincent, Daniela Cerqui Ducret
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Hoquet

Résumé

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Diverses méthodes d'interfaçage Homme/Machine se confrontent et se complètent, suivant une gradation allant du peu invasif, le contact, jusqu'au totalement invasif, la greffe. Il ressort de cette recherche comparative portant sur le recours à des dispositifs implantés actifs comme sur l'utilisation de différentes prothèses détachables (membres bioniques, interfaces haptiques, informatique pervasive et systèmes de réalité augmentée), que l'implantation d'une endoprothèse est acceptée principalement parce qu'elle est perçue comme un moyen de prolonger l'espérance de vie ou d'améliorer significativement la qualité de vie. La pose des implants informatisés s'inscrit dans le contexte de l' »Humain réparé ». Dans ce domaine, des relations étroites entre patients, médecins, constructeurs d'implants et pouvoirs publics donnent lieu à la mise en place d'un accompagnement social structurant qui permet de limiter fortement de nombreuses dérives liées à un usage inapproprié. Cependant, il s'avère que l'essentiel de l'émergence actuelle de l' »Humain augmenté » ne découle pas du recours à des implants ni à des prothèses de membres, car la diffusion de ces appareils est limitée à un très faible effectif de la population mondiale. On assiste à un déferlement d'objets informatisés détachables (comme les smartphones et les tablettes tactiles, par exemple). Ces outils, diffusés massivement, sont principalement des prothèses cognitives. Or, l'usage fréquent de ces appareils semble pourtant en mesure d'exercer une forme de modification subtile de l'activité cognitive et peut transformer significativement les rapports sociaux ainsi que certains processus pédagogiques essentiels.