Thèse soutenue

Théâtre et récit, l’impossible rupture : la place du récit dans le spectacle postdramatique entre 1975 et 2004, selon Romeo Castellucci, Jan Lauwers, Elisabeth LeCompte

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Auteur / Autrice : Benoît Hennaut
Direction : Paul AronPhilippe Roussin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts et langages. Sciences du littéraire
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris, EHESS en cotutelle avec Université Libre de Bruxelles
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jan Baetens, John Pier, Karel Vanhaesebrouck

Résumé

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Dans sa période particulièrement dense de production au cours des années 1980 et 1990, le spectacle dit « postdramatique » affirme régulièrement sa volonté de rompre avec toute forme de narration qu'illustrent des formes dramatiques plus conventionnelles. C'est même devenu un topos critique de dire que le théâtre postdramatique échappe à la narration ou la rend problématique, tant pour qualifier sa production (en termes de projet dramaturgique) que sa réception par le public. Cependant, la force du déni installe le doute. Je me suis inquiété de l'insistance avec laquelle une certaine manière de concevoir le théâtre écartait ou s'opposait à un élément aussi structurant et persistant que le récit (en termes culturels, littéraires, dramatiques,. . . ). Après avoir posé les termes de sa définition, j'ai voulu vérifier si le spectacle postdramatique ne contenait vraiment plus aucune forme de récit, quand bien même cette fonction lui serait implicitement ou explicitement contestée. Ma décision de mener l'enquête a été essentiellement provoquée par deux phénomènes : une intuition narrative qui se manifeste quand même vis-à-vis de ces spectacles (sur quoi est-elle fondée ?), et l'existence de textes qui en font le compte-rendu sur un mode narratif à la réception. Par ailleurs, j'ai senti le besoin d'analyser de manière un peu plus fine cette poétique non-narrative déclarée par les auteurs.