Thèse soutenue

D'une voix l'autre : plaisirs féminins dans la littérature française de la Renaissance

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Auteur / Autrice : Audrey Gilles-Chikhaoui
Direction : Daniel MartinMawy Bouchard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 30/11/2013
Etablissement(s) : Aix-Marseille en cotutelle avec Université d'Ottawa
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre interdisciplinaire d'étude des littératures (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Evelyne Berriot-Salvadore
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Martin, Mawy Bouchard, Evelyne Berriot-Salvadore, Michèle Clément, Jennifer Panek, Louise Frappier, Jean-Raymond Fanlo
Rapporteurs / Rapporteuses : Michèle Clément

Résumé

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Étudier les plaisirs féminins dans la littérature française de la Renaissance, c’est d’abord faire le constat d’une pluralité de représentations qui se regroupent autour d’un même enjeu, celui de l’honnêteté. En raison d’une forte tradition misogyne, il est en effet difficile pour une femme de concilier cet impératif social avec le plaisir. Les textes que nous étudions (récit, poésie, littérature d’idées) sont toutefois portés par une dynamique entre voix féminines et voix masculines, qui contribue à faire émerger un discours nouveau sur le plaisir féminin que nous nous proposons d’étudier. La première partie étudie les plaisirs dans l’espace conjugal. Celui-ci fait de la volupté féminine, dans la relation entre époux et dans l’adultère, à la fois une nécessité et une déviance. La deuxième partie s’attache à l’espace social et interroge les plaisirs de cour : les échanges amoureux influencés par l’amour courtois, le néo-platonisme et le pétrarquisme, et les divertissements collectifs, de la danse à la conversation. La troisième partie, consacrée à l’espace de soi, se dégage de la morale sociale dont les deux premières parties sont tributaires pour proposer une réflexion sur le plaisir comme accomplissement de soi dans la maternité, le savoir, la spiritualité et l’écriture.