Thèse soutenue

Les formes du réalisme scientifique : l’empirisme de Locke et le naturalisme contemporain

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Auteur / Autrice : Diégo Covu
Direction : Jean-Maurice Monnoyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 29/11/2013
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cognition, Langage et Education (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Michael Esfeld
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Maurice Monnoyer, Michael Esfeld, Stéphanie Ruphy, Philippe Hamou
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphanie Ruphy, Philippe Hamou

Résumé

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Le fait même de nous engager dans un projet explicatif, que nous nommons canoniquement philosophique, nous convoque à ce présupposé de l’affinité entre langage et monde. Nous proposons dans l’introduction une approche cohérentiste des systèmes philosophiques, définis comme des visions du monde où ontologie et épistémologie se doivent un support mutuel. Les positions épistémologiques de Locke, définies par son empirisme, sont juxtaposées à une conception corpusculaire de la réalité. Nous montrerons que les tensions qui existent entre ces deux positionnements sont consolidées par une attitude doxastique profondément réaliste, aboutissant à la fameuse thèse de la ressemblances des qualités primaires réelles et perçues. La science de l’époque est ainsi promue par une ligne rationaliste d’une affinité profonde entre ces catégories qui nous rendent intelligible notre environnement et la réalité même. Le naturalisme contemporain s’appuie quant à lui tout entier sur l’intelligibilité que nous avons du réel au travers de l’activité scientifique, fondant dès lors une résurgence de l’ontologie comme cet idéal d’une accessibilité rationnelle du réel, par le biais de procédures largement a priori, que nos sciences affleurent. Si les prétentions des métaphysiciens à pouvoir remplir cet objectif au moyen de préconceptions ontologiques doivent être déçues, il paraît plus juste de valoriser l’a priori mathématique qui, pace le modèle du réseau holiste de Quine, semble empiriquement incorrigible. Son efficacité ‘déraisonnable’ dans l’heuristique de nos sciences fondamentales le place en première ligne dans la constitution des différentes strates d’objectivation de notre environnement.