L'auteur, entre oeuvre et désoeuvrement : Théophile de Viau jusqu'à son procès
Auteur / Autrice : | Melaine Folliard |
Direction : | Pierre Ronzeaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Soutenance le 09/11/2013 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre interdisciplinaire d'étude des littératures (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
Jury : | Président / Présidente : Sophie Houdard |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Ronzeaud, Sophie Houdard, Alain Viala, Patrick Dandrey, Michèle Rosellini, Jean-Raymond Fanlo | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Viala, Patrick Dandrey |
Mots clés
Résumé
Cette thèse s’interroge sur la difficulté qu’on rencontre pour définir l’œuvre de Théophile de Viau (1590-1626). Ensemble disparate sur le plan formel et esthétique, l’œuvre semble pâtir de l’émergence tardive d’un auteur que le procès en libertinage a construit, pour une large part (1623-1625). L’étude menée ici consiste à aller au rebours d’une lecture qui ferait des écrits théophiliens un ensemble dirigé vers cette création artificielle d’un auteur. En prenant appui sur la production poétique antérieure au procès (circa. 1614-1623), cette thèse tente de définir le mouvement de dispersion apparemment contradictoire d’une trajectoire sociale, entraînée par le mouvement de ses publications, et celui d’une densification de l’écriture littéraire autour de pratiques saillantes. En effet, pour envisager les procédures réelles de l’œuvre de Théophile de Viau, pour en dégager les lignes de force et les points de rupture, le présent travail prend appui sur le concept de désœuvrement. Qu’il s’agisse des origines sociales et symboliques du poète, des tensions que soulève le service de plume, ou des ambiguïtés des positionnements littéraires du poète vis-à-vis de la culture de l’imitation et de la tradition rhétorique des lieux communs, tout porte à croire que l’identité poétique de Théophile de Viau s’est construite sur un mouvement paradoxal de dégagement à autrui effectué dans les lieux mêmes de l’altérité, au cœur de l’identité du poète.