Thèse soutenue

Les grands réseaux techniques en Seine & Oise de 1890 à 1964

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Dominique Minouflet
Direction : Pascal Griset
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance le 30/05/2012
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche en histoire de l'innovation (Paris)
Jury : Président / Présidente : Alain Beltran
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Griset, Bruno Marnot, Serge Paquier

Résumé

FR  |  
EN

De 1890 à 1964, les grands réseaux techniques s’appuient sur des processus d’industrialisation et d’urbanisation engendrant des déséquilibres requérant temps d’adaptation et aménagements pionniers propres au département de Seine & Oise dans l’aire d’attraction et de chalandise parisienne. En 1914, ces processus conjuguent réseaux traditionnels à ceux nés de la seconde industrialisation dans une modernité bâtie selon une superposition-substitution continue. De 1914 à 1944, répondant aux guerres et crises économiques, le département doit envisager reconstruction et modernisation en tenant compte de la rentabilité. L’explosion urbaine confirme la césure entre habitat et emploi, et l’allongement croissant des déplacements pose la question de la mobilité. Les anciens réseaux répondaient mal aux revendications des usagers (confort, transports, communication), à l’origine d’une synthèse de systèmes techniques de la vapeur, de l’électricité et du téléphone. La modernité intégrant la vitesse prônait la flexibilité de la voiture face au rail.Les réseaux qui avaient défini la modernité urbaine requéraient des espaces proches des anciennes sources d’énergie (eau, charbon) aux possibilités d’extension limitées. Ceux issus des sciences et des technologies du 20e siècle (l’électricité et le nucléaire) obligeaient à trouver des espaces de réserve importants que les vallées fluviales saturées ne pouvaient offrir. Une remontée vers les côtes et les plateaux permettait ces développements qui dorénavant échappaient en partie au département de par l’échelle de leurs débouchés (Saclay, Fontenay aux Roses, Orsay). Communication et information allaient transformer l’espace et le temps pour les intégrer désormais à une échelle plus nationale (voire internationale) comme le prouve la décision de 1964 de diviser le département en trois nouveaux espaces: les Yvelines, l’Essonne et le Val d’Oise à travers énergies et savoirs scientifiques nouveaux.