Thèse soutenue

Les pronoms personnels du français chez les apprenants tunisiens. Etude syntaxique et didactique

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Auteur / Autrice : Emna Souilah Kchaou
Direction : Georges Daniel Véronique
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Didactique des langues et des cultures
Date : Soutenance le 09/07/2012
Etablissement(s) : Paris 3 en cotutelle avec Université de Tunis (1958-1988)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Équipe d'accueil Didactique des langues, des textes et des cultures (Paris)
Jury : Président / Présidente : Claude Springer
Examinateurs / Examinatrices : Georges Daniel Véronique, Claude Springer, Bourguiba Ben Rejeb, Gaha Mohamed-Kamel

Résumé

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Nous sommes partie d’un constat, celui de la fréquence, de la réitération, et surtout de la persistance, depuis des dizaines d’années, de nombreuses erreurs d’un genre particulier relatives à l’emploi des pronoms personnels du français, produites par les apprenants tunisiens. Nous avons formé le projet de travailler sur les divers obstacles et les différentes sources de difficultés auxquels se heurte l’apprenant tunisien dans l’apprentissage et l’emploi de ce fait linguistique. Les problèmes liés à cet apprentissage et à cet emploi semblent présenter la double particularité d’être d’un côté spécifiques à la nature de ce fait de langue (cette catégorie de morphèmes est très complexe à cause des contraintes morpho – syntaxiques qu’elle présente) et inhérents à ses degrés de convergence et de divergence avec les faits de langue correspondants dans la langue maternelle de l’apprenant, le dialecte tunisien, et dans « sa deuxième première langue », l’arabe classique ; et d’un autre côté, généraux c’est-à-dire liés au contexte dans lequel cette langue est enseigné, contexte où plusieurs paramètres entrent en jeu : problèmes sociolinguistiques et psycholinguistiques. La question du statut du français enseigné en Tunisie est posé, statut qui varie d’un cycle à l’autre, et d’une région à l’autre et qui exige, dans tous les cas, des outils, des méthodes et des pratiques pédagogiques appropriés.La thèse que nous développons dans ce travail repose sur l’idée qu’à l’origine des problèmes constatés dans l’emploi des pronoms personnels, se trouvent ces différents facteurs généraux et spécifiques qui ont toujours agi à la défaveur de l’enseignement-apprentissage de la grammaire en général et qui, malgré la succession des réformes, n’ont jamais été pris en charge. Ainsi, l’échec de l’enseignement-apprentissage des pronoms personnels est essentiellement lié à l’absence de prise en charge des vraies difficultés rencontrées dans ce contexte par les enseignants et les apprenants.