Thèse soutenue

La Chine dans le théâtre français du XIXe siècle

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Auteur / Autrice : Shih-Lung Lo
Direction : Martine de Rougemont
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études théâtrales
Date : Soutenance le 15/03/2012
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherches en études théâtrales (Paris)
Jury : Président / Présidente : Catherine Naugrette-Christophe
Examinateurs / Examinatrices : Martine de Rougemont, Catherine Naugrette-Christophe, Yvan Daniel, Françoise Quillet, Jean-Claude Yon

Mots clés

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Résumé

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De 1789 à 1905, la Chine fait partie des sujets exotiques les plus représentés dans le théâtre français. Cette Chine imaginaire est l’héritière du répertoire théâtral du XVIIIe siècle, époque marquée par le goût pour les « chinoiseries ». Elle fait aussi écho à l’actualité franco-chinoise du XIXe siècle, empreinte d’un nouveau colonialisme voire d’ « orientalisme ». En nous appuyant sur le répertoire du théâtre de thème chinois en France au XIXe siècle, que nous nous sommes attaché à reconstituer, nous analysons dans ce travail la production et la réception des images de la Chine sur la scène théâtrale à cette époque. Le corpus des œuvres est divisé en trois catégories : les pièces de thème chinois, les œuvres traduites ou adaptées du chinois et les spectacles donnés par les Chinois. En ce qui concerne la périodisation historique, nous avons choisi de suivre celle des grands événements ayant marqué les relations entre la France et la Chine au XIXe siècle. Les trois premiers chapitres se focalisent sur l’emploi des éléments chinois et orientaux tels qu’ils ont été mis en place au siècle précédent, ainsi que sur leur révision sous l’influence de la sinologie, discipline scientifique nouvelle. Quant aux trois derniers chapitres, ils se développent autour des deux guerres de l’Opium, de la guerre franco-chinoise du Vietnam, de la révolte des Boxers ainsi que la germination de la peur du « péril jaune ». Pour les dramaturges et les artistes de théâtre du XIXe siècle, cette « Chine » est un sujet à la fois familier et étranger, proche et éloigné, cliché et varié, épuisé et exploitable. Tous ces paradoxes concourent à créer dans le théâtre français une Chine kaléidoscopique.