Thèse soutenue

L'instituteur Louis Pastre (1863-1927) : le catalan et l'école en Roussillon de 1881 à 1907

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Auteur / Autrice : Luc Bonet
Direction : Philippe MartelAugust Rafanell
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Cultures et langues régionales
Date : Soutenance le 18/12/2012
Etablissement(s) : Montpellier 3 en cotutelle avec Universitat de Girona
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; ....-2014)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Langues, littératures arts et culture des suds
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Philippe Martel, August Rafanell, Emili Boix-Fuster, Margarida Cambra Giné, Marie-Jeanne Verny, Patrice Poujade
Rapporteurs / Rapporteuses : Emili Boix-Fuster, Margarida Cambra Giné

Résumé

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Né en 1863 dans l’Hérault, Louis Pastre effectue toute sa carrière d’instituteur laïque dans les Pyrénées-Orientales. Deux siècles et demi après l’annexion du Roussillon à la France, le catalan demeure la langue véhiculaire, surtout pour les classes populaires. Dès la fin du XIXe siècle, et avec des signes avant-coureurs redevables entre autres à l’instituteur public Côme Rouffia (1790-1874), la langue régionale s’inscrit aussi dans la dynamique des renaissances félibréenne et surtout catalane qui irradie depuis Barcelone. Une élite intellectuelle s’organise alors pour préserver le patrimoine régional, dans le cadre de la « grande patrie » soutenue par l’école de la Troisième République. Instituteur public en activité, républicain radical et syndicaliste, pédagogue solidariste et didacticien novateur du français, Louis Pastre fut un efficace membre fondateur de la Société d’Études Catalanes, la première organisation régionaliste de la Catalogne du nord des Pyrénées. On étudie sa trajectoire et ses productions pédagogiques, dans le contexte de son activité professionnelle et militante et de ses relations avec les catalanistes barcelonais, jusqu’à ce qu’il formalise, en 1907, une « méthode mixte ». Cette dernière fut un compromis inédit entre les méthodes directe et de traduction, en faveur de l’apprentissage du français par, et pour, le catalan à l’école primaire. Après avoir remis en question les propositions antérieures de pédagogie régionaliste, face à l’hostilité de l’administration et la tiédeur des instituteurs roussillonnais, Louis Pastre se consacrera, jusqu’à sa mort en 1927, au catalan hors de l’école, avec une oeuvre de linguiste extérieure au cadre de cette étude.