Thèse soutenue

Vers une amélioration de l'accès au traitement pour les personnes vivant avec l'épilepsie au Laos

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Auteur / Autrice : Aina Nirina Harimanana
Direction : Pierre-Marie PreuxHubert Barennes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine. Santé publique Épidémiologie
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Limoges

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les fausses croyances véhiculées au sein de la communauté et la faible disponibilité des médicaments antiépileptiques (MAE) sont des facteurs sous-jacents à un faible accès au traitement pour les personnes vivant avec l’épilepsie (PVE). Le succès dans la réduction du déficit thérapeutique en épilepsie (DTE) repose sur l’amélioration de l’accès aux soins et du niveau d’adhérence aux MAE. Quelles actions de santé publique peut-on mettre en place pour réduire ce DTE au Laos où le DTE est estimé à 99,6% ? Ce travail donne quelques réponses. L’utilisation de la méthode indirecte est un moyen efficace pour mesurer le DTE dans les pays à faible et moyen revenu. Peu de personnels de santé est apte à poser le diagnostic et à traiter l’épilepsie. Les fausses croyances existantes dans la communauté sont partagées par le personnel de santé. Le taux d’adhérence des PVE est estimé à 57,6%. L’adhérence est associée au niveau d’éducation, à la monothérapie et à la réduction des crises épileptiques. Le droit limité d’importation en phénobarbital explique les pénuries fréquentes. Ce droit est fonction du nombre de patients épileptiques déclarés par les formations sanitaires. Dans les zones d’intervention de l’Initiative Accès au traitement antiépileptique, le DTE a légèrement diminué. Les PVE qui ne sont pas sous MAE ont une connaissance plus faible de la maladie. Le développement de politiques pour assurer la coordination d’interventions en faveur de l’accès au traitement reste crucial. Des projets de recherche pour valider les outils d’intervention, assurer un suivi-évaluation des indicateurs doivent être poursuivis. Renforcer la sensibilisation sur l’épilepsie et la disponibilité des MAE permettra d’améliorer la fréquentation des formations sanitaires et réduire le DTE au Laos.