Thèse soutenue

Identifications des plaques dans le manteau en comparant les modèles tomographique et de reconstruction des plaques

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Auteur / Autrice : Sébastien Duval
Direction : Eléonore StutzmannJean Besse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sismologie, anomalies magnétiques
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Institut de physique du globe (Paris ; 1921-....)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La partie ouest du Pacifique a une histoire complexe qui se répercute dans les structures visibles du manteau. Nous avons combiné deux sources principales d’information afin d’interpréter ces structures : la reconstruction des plaques de 120 Ma à nos jours et les images tomographiques. Dans un premier temps, nous avons batit un modèle de mouvement des plaques pendant les 120 derniers millions d’années à partir des pôles de rotation entre les différentes plaques. Ces derniers sont obtenus à l’aide des anomalies magnétiques au fond des océans et d’études géologiques et permettent de connaître le mouvement entre deux plaques séparées par une ride. Un système de circuit de plaque permet d’étendre le mouvement entre tous les autres couples de plaques. Le modèle est ensuite référencé en utilisant un modèle de points chauds dans le but d’obtenir le mouvement absolu de chaque plaque. Dans un second temps, nous avons construit un modèle tomographique de l’ouest du Pacifique à partir de l’inversion des temps d’arrivées des ondes sismiques émises lors de tremblements de terre. Deux jeux de données furent utilisé afin d’avoir une résolution optimale, le premier provenant de nos propres mesures de temps d’arrivées et le second, de taille plus importante, provenant des données ISC. Nous proposons par la suite une correspondance entre les structures en profondeur et les limites de plaques à différents âges. La subduction à proximité du Japon fut le théâtre de la disparition de la plaque Izanagi, qui occupait la grande partie du nord-ouest de l’océan Panthalassa, au profit de l’expansion de la plaque Pacifique qui subducte à son tour sous le Japon. Les images tomographiques montrent dans cette région deux zones de vitesses rapides séparées par une zone plus lente. Nous interprétons ces structures comme étant la plaque Izanagi et Pacifique séparé par le fantôme de la ride. La plaque Philippine subit une rotation accompagnée d’un mouvement vers le nord depuis l’ouverture du bassin ouest Philippin il y a 50 Ma. Cette rotation fit bouger la marge entre l’Asie et le Pacifique de plusieurs milliers de kilomètres vers l’est. Nous observons que les étalement des plaques à proximité de la zone de transition sont souvent associé à des mouvements rapide de la marge. Dans le cas de la plaque Philippine, nous observons un étalement qui augmente au fur et à mesure que nous nous éloignons du pôle de rotation de la plaque. La fermeture de la Téthys –– océan séparant les supercontinents de la Laurasia au nord et du Gondwana au sud –– fut marquée par une explosion du Gondwana associé à une remontée rapide de la plaque Indienne et du mouvement de la plaque australienne vers le nord-est. La collision Inde-Asie a provoquée la surrection de la chaine himalayenne et une extrusion des blocs formant les actuelles Indonésie et Thaïlande. Cette extrusion s’est accompagnée d’un mouvement rapide de la marge provoquant des étalement de plaque subductée sous l’Indonésie. Plus à l’est, au nord et à l’est de la Nouvelle Zélande, se trouve une subduction qui dans un premier temps fut la séparation entre la plaque australienne avec la plaque Phoenix puis, après l’arrêt de la ride entre la plaque Pacifique et la plaque Phoenix, avec la plaque Pacifique. Pendant ce temps, l’ouverture de la mer de Tasman et de la mer de Corail provoquèrent la translation de la marge vers l’est. La encore, l’image tomographique montre les étalements associés. Nous remarquons que l’utilisation conjointe des deux méthodes permet : – de retrouver des structures anciennes, par exemple la plaque Izangi dans le manteau inférieur, – d’associer les mouvements rapide des frontières de plaques à des étalements de plaque à proximité de la zone de transition, – de contraindre la position des frontières de plaques, par exemple la marge entre la plaque Eurasie et la plaque Pacifique ou la marge entre la plaque Eurasie et la plaque Indo-Australienne.