Thèse soutenue

Parallélisation et optimisation d'un simulateur de morphogénèse d'organes. Application aux éléments du rein

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Auteur / Autrice : Jonathan Caux
Direction : David R. C. Hill
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 30/11/2012
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences pour l'ingénieur (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire d'Informatique, de Modélisation et d'Optimisation des Systèmes
Laboratoire : (LIMOS) Laboratoire d'Informatique- de Modélisation et d'optimisation des Systèmes
Jury : Président / Présidente : Stéphane Vialle
Examinateurs / Examinatrices : Marc Daumas, Pridi Siregar, Lydia Maigne, Alexandre Muzy
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Vialle, Marc Daumas

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Depuis plusieurs dizaines d’années, la modélisation du vivant est un enjeu majeur qui nécessite de plus en plus de travaux dans le domaine de la simulation. En effet, elle ouvre la porte à toute une palette d’applications : l’aide à la décision en environnement et en écologie, l’aide à l’enseignement, l’aide à la décision pour les médecins, l’aide à la recherche de nouveaux traitements pharmaceutiques et la biologie dite « prédictive », etc. Avant de pouvoir aborder un problème, il est nécessaire de pouvoir modéliser de façon précise le système biologique concerné en précisant bien les questions auxquelles devra répondre le modèle. La manipulation et l’étude de systèmes complexes, les systèmes biologiques en étant l’archétype, pose, de façon générale, des problèmes de modélisation et de simulation. C’est dans ce contexte que la société Integrative BioComputing (IBC) développe depuis le début des années 2000 un prototype d’une Plateforme Générique de Modélisation et de Simulation (la PGMS) dont le but est de fournir un environnement pour modéliser et simuler plus simplement les processus et les fonctions biologiques d’un organisme complet avec les organes le composant. La PGMS étant une plateforme générique encore en phase de développement, elle ne possédait pas les performances nécessaires pour permettre de réaliser la modélisation et la simulation d’éléments importants dans des temps suffisamment courts. Il a donc été décidé, afin d’améliorer drastiquement les performances de la PGMS, de paralléliser et d’optimiser l’implémentation de celle-ci ; le but étant de permettre la modélisation et la simulation d’organes complets dans des temps acceptables. Le travail réalisé au cours de cette thèse a donc consisté à traiter différents aspects de la modélisation et de la simulation de systèmes biologiques afin d’accélérer les traitements de ceux-ci. Le traitement le plus gourmand en termes de temps de calcul lors de l’exécution de la PGMS, le calcul des champs physicochimiques, a ainsi fait l’objet d’une étude de faisabilité de sa parallélisation. Parmi les différentes architectures disponibles pour paralléliser une telle application, notre choix s’est porté sur l’utilisation de GPU (Graphical Processing Unit) à des fins de calculs généralistes aussi couramment appelé GPGPU (General-Purpose computation on Graphics Processing Units). Ce choix a été réalisé du fait, entre autres, du coût réduit du matériel et de sa très grande puissance de calcul brute qui en fait une des architectures de parallélisation les plus accessibles du marché. Les résultats de l’étude de faisabilité étant particulièrement concluant, la parallélisation du calcul des champs a ensuite été intégrée à la PGMS. En parallèle, nous avons également mené des travaux d’optimisations pour améliorer les performances séquentielles de la PGMS. Le résultat de ces travaux est une augmentation de la vitesse d’exécution d’un facteur 18,12x sur les simulations les plus longues (passant de 16 minutes pour la simulation non optimisée utilisant un seul cœur CPU à 53 secondes pour la version optimisée utilisant toujours un seul cœur CPU mais aussi un GPU GTX500). L’autre aspect majeur traité dans ces travaux a été d’améliorer les performances algorithmiques pour la simulation d’automates cellulaires en trois dimensions. En effet, ces derniers permettent aussi bien de simuler des comportements biologiques que d’implémenter des mécanismes de modélisation tels que les interactions multi-échelles. Le travail de recherche s’est essentiellement effectué sur des propositions algorithmiques originales afin d’améliorer les simulations réalisées par IBC sur la PGMS. L’accélération logicielle, à travers l’implémentation de l’algorithme Hash‑Life en trois dimensions, et la parallélisation à l’aide de GPGPU ont été étudiées de façon concomitante et ont abouti à des gains très significatifs en temps de calcul.