Thèse soutenue

Les relations interethniques entre les étudiants hongrois et roumains dans l’université « Babes-Bolyai »

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Auteur / Autrice : Irina Postolache
Direction : Ion CuceuBernard Cherubini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociétés, Politique, Santé publique. Ethnologie. Anthropologie sociale et culturelle
Date : Soutenance le 17/12/2012
Etablissement(s) : Bordeaux 2 en cotutelle avec Universitatea Babeș-Bolyai (Cluj-Napoca, Roumanie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Abel Kouvouama
Examinateurs / Examinatrices : Ion Cuceu, Bernard Cherubini, Stephanie Traina
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Viaut, Dejan Dimitrijevic

Résumé

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L’objectif de cette thèse est d’analyser le processus relationnel interethnique estudiantin d’une université dite multiculturelle de Roumanie. Ce milieu universitaire réunit des Hongrois et des Roumains, deux groupes ethniques qui vivent dans un temps-espace commun, l’université Babes-Bolyai de Transylvanie, mais qui se construisent des identités ethniques, régionales ou nationales différentes. Le temps-histoire ainsi que le temps-mémoire de la Transylvanie participent à la construction de deux identités opposées ethniques et nationales : l’une hongroise, l’autre roumaine. Au contraire, la mémoire autobiographique ajoute à cet égard une identité commune, régionale pour les deux groupes ethniques. L’espace, déterminant et outil dans la construction identitaire, est analysé comme espace - ethnicisé, mais aussi comme espace – étudiant, commun pour les deux groupes. Pourtant, dans les deux cas, l’appropriation de l’espace peut approfondir les frontières ethniques. La langue, un autre déterminant dans la construction identitaire, est la manifestation directe de l’identité nationale, ethnique ou même régionale. Elle joue un rôle essentiel dans le processus d’auto-identification et d’identification de l’Autre, en fonctionnant comme élément de liaison ou de séparation. Dans certains cas, elle peut représenter un instrument ou une cause des conflits « symboliques » dans l’université. Dans ce contexte, l’application de la politique multiculturelle se manifeste surtout au niveau institutionnel et le dialogisme revendiqué par le multiculturalisme critique s’entrevoit dans des cas particuliers. L’analyse développée sous ces aspects est basée sur un terrain anthropologique (2007-2012) concernant les relations interethniques et le monde étudiant.