Thèse soutenue

Kant et la matière de l'espace. Le problème d’une fondation transcendantale de l’expérience extérieure

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Auteur / Autrice : Henny Blomme
Direction : Jean-François CourtineManfred Baum
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de la Philosophie
Date : Soutenance le 20/06/2011
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Universität-Gesamthochschule (Wuppertal, Allemagne)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Ingeborg Schüssler
Examinateurs / Examinatrices : Paul Clavier

Résumé

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Le but principal de ce travail est d'offrir une interprétation systématique de la théorie kantienne de l'espace. Face à l’œuvre kantienne, telle interprétation doit tenir compte du fait qu'on y trouve deux genres de propositions. Premièrement celles qui se rapportent à l'espace comme forme du sens externe. Deuxièmement celles qui concernent l'espace conçu comme lui-même un objet de l'expérience. Ce double discours sur l'espace qu'on trouve dans le corpus kantien autorise d'opposer un espace matériel à l'espace comme simple forme. Ainsi, ce travail ne se limite pas à une étude de l'Esthétique transcendantale dans la première Critique, mais aboutit à une analyse de l'exposition métaphysique de l'espace qui crée une place pour ce que nous enseigne l'Opus postumum au sujet de l'espace matériel senti. L'argument du travail est ancré sur trois thèses. Thèse 1 : À l'intérieur de la première Critique, il règne une asymétrie entre fondation de l'idéalisme transcendantal et fondation du réalisme empirique. Thèse 2 : Certaines réflexions tardives de l'Opus postumum impliquent une reconnaissance implicite dudit problème d'asymétrie. Thèse 3 : Le résultat de l'exposition métaphysique de l'espace peut donner lieu à deux conceptualisations différentes, dont une n'est pas thématisée à l'intérieur de la première Critique. En guise de conclusion est esquissé un système kantien des interprétations de l'espace, pour lequel la table kantienne du rien figure comme principe ordonnant. Tel système rend possible de comprendre a priori la possibilité de la génération des conceptions de l'espace défendues respectivement par Newton, Leibniz et Kant.