Thèse soutenue

Le Mythe de la métamorphose érotique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Linda Maria Baros
Direction : Pierre BrunelNicolae Constantinescu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 04/03/2011
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Universitatea Bucureşti
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche en littérature comparée (Paris)
Jury : Président / Présidente : Daniel Madelénat
Examinateurs / Examinatrices : Doina Rusti

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse conjugue l’étude du mythe de la métamorphose et du sentir amoureux, afin de mettre en relief les transformations produites sous l’incidence faste ou néfaste de l’éros. Apporter de nouveaux éclairages mythocritiques et proposer une approche novatrice du mythe érotomorphique à travers une analyse spectrale et fractale de ses composantes constituent nos objectifs essentiels. Les œuvres analysées appartiennent aux littératures française, anglaise, belge, argentine, roumaine et flamande, et s’inscrivent, à l’exception des contes portant sur le fiancé-animal, dans les XXe et XXIe siècles. La diversité du corpus permet d’adjoindre au fait comparatiste une ouverture du champ de la recherche à travers des traductions inédites et des œuvres qui entremêlent modernité et remotivation de la tradition mythique. Les chapitres de la thèse, Préliminaires à l’étude du mythe, Sublimations érotomorphiques, Un amour guérisseur, Entre Éros et Thanatos, Aliénations et révolutions érotomorphiques, présentent le mythe de l’érotomorphose contrôlée, involontaire ou transférentielle, comme une enveloppe verbale littéraire qui crypte la réalité amoureuse intérieure et extérieure de l’être, dans le but de révéler son véritable moi-peau. La métamorphose apparaît ainsi comme une autoreprésentation matérielle de l’ego sensorium. Accomplir cette érotogenèse revient à annuler la discontinuité corporelle qu’entraîne la transformation, en conférant au métamorphe un corps à la mesure de son idéal amoureux, à la fois moïque et physique. La transition permet de la sorte le passage de la dissociation à une parfaite consonance fractale entre l’infrastructure de l’âme et la suprastructure corporelle.