Thèse soutenue

Le rôle de la formation stellaire et dans les galaxies il y a 10 milliards d'années : agitation du gaz et mise sous pression du milieu interstellaire

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Loïc Le Tiran
Direction : Matthew Lehnert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Astronomie et astrophysique
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Observatoire de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Astronomie et astrophysique d'Île-de-France (Meudon, Hauts-de-Seine1992-....)
Jury : Président / Présidente : Didier Pelat
Examinateurs / Examinatrices : Matthew Lehnert, Jean-Paul Kneib, Bodo L. Ziegler, Philippe Amram, Hervé Dole
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Paul Kneib, Bodo L. Ziegler

Mots clés

FR

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse présente l'analyse d'un échantillon de 53 galaxies observées telles qu'elles étaient il y a 10 milliards d'années avec le spectro-imageur SIFONI au VLT. Ces galaxies ont une brillance de surface supérieure de plus d'un ordre de magnitude à celles observées dans les galaxies locales. Leurs raies d'émission de gaz ionisé sont aussi remarquablement larges. Il a souvent été suggéré que l'accrétion de gaz pouvait être responsable de l'élargissement de ces raies. Nous montrons que les taux d'accrétion de gaz et la quantité d'énergie injectée doivent être bien supérieurs à ceux attendus par les simulations pour expliquer la forte brillance de surface en H-alpha observée dans ces galaxies. Nous suggérons que la formation stellaire joue un rôle prépondérant sur l'ionisation et les caractéristiques dynamiques du gaz diffus ionisé : la corrélation entre l'intensité de la formation stellaire et l'élargissement des raies du gaz ionisé peut être modélisée par une simple relation d'injection d'énergie. Nous montrons que la pression dans le milieu interstellaire (MIS) de ces galaxies distantes est particulièrement importante, suffisamment pour produire de vigoureux vents galactiques et un fort niveau de turbulence, tout du moins pour les galaxies ayant les grandes brillances de surface en H-alpha. Ces caractéristiques sont similaires à celles que l'on trouve dans les galaxies à flambées d'étoiles de l'univers proche. Ceci nous permet d'esquisser un tableau dans lequel la pression dans le MIS est régulée par la formation stellaire, et semble déterminer la nature de la formation stellaire : c'est l'autorégulation de la formation stellaire.