Etudes longitudinales du lien entre performances rédactionnelles et performances orthographiques dans les productions écrites d'élèves du CE2 à la 6ème.
Auteur / Autrice : | Bernard Slusarczyk |
Direction : | Pascal Bressoux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 14/01/2011 |
Etablissement(s) : | Grenoble |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire de recherche sur les apprentissages en contexte (Grenoble) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Dessus |
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Bressoux, Michel Fayol | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Largy, Bruno Suchaut |
Mots clés
Résumé
La thèse concerne l'étude de la relation entre les performances rédactionnelles et orthographiques dans le cas spécifique de la rédaction effectuée, en classe, par des élèves, au cours de leur scolarité du CE2 jusqu'à la 6ème de collège. Notre but est de vérifier si, dès le CE2, la relation entre les performances orthographiques et rédactionnelles est identique en langue française à celle évoquée dans la littérature anglo-saxonne pour la langue anglaise (McCutchen, 1995 ; Berninger, 1999 ; Fayol, 1999 ; Graham, 1999). Les modèles théoriques mobilisés sont ceux de la psycholinguistique développementale (modèles structuraux et fonctionnels de la rédaction), de la psychologie cognitive (théorie capacitaire) et de la linguistique (plurisystème graphique de l'orthographe française). La partie empirique est composée de deux études longitudinales. La première compare les productions écrites, à 3 ans d'écarts, de 79 élèves scolarisés en CE2 en 2001 puis en 6ème en 2004 ; la seconde étudie l'évolution des productions écrites de 173 élèves répartis sur 18 classes durant deux années scolaires, du début CE2 en 2006 à la fin du CM1 en 2008. Les résultats, reposant sur l'utilisation de méthodes d'analyse de corrélation, de régression, de modèles de croissance et de modèles multiniveaux montrent qu'au CE2, contrairement aux résultats concernant la langue anglaise, la performance rédactionnelle (qualité de texte) n'a pas de lien avec la quantité de texte et les performances orthographiques n'ont de lien avéré ni avec la quantité ni avec la qualité des récits produits. Ce lien se tisse seulement au cours de l'année de CE2. La partie prospective de notre étude montre que les pratiques d'enseignement du français dans les classes de CE2 entrent comme l'une des explications de la nature du lien entre performances lexicales et rédactionnelles (quantité de texte).