Thèse soutenue

Régulation post-transcriptionnelle dans l'adaptation des plantes genes aux stress abiotiques

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Auteur / Autrice : Hany Mahgoub
Direction : Christophe RobagliaBenoît Menand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie, Spécialité Biologie végétale
Date : Soutenance le 05/05/2011
Etablissement(s) : Aix-Marseille 2
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LEMIRE. Laboratoire d'ecologie microbienne de la rhizosphère et d'environnements extrêmes (Cadarache)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Gallois
Rapporteurs / Rapporteuses : Claudine Franche, Christian Meyer

Résumé

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Les plantes sont ancrées au sol pendant la majorité de leur cycle de vie et doivent donc constamment adapter leur croissance et leur métabolisme aux stress abiotiques. Ainsi, la subsistance des plantes dépend de leur capacité à réguler rapidement l’expression des gènes afin d’adapter leur physiologie à l’environnement. L’expression d’un gène peut être contrôlé à plusieurs niveaux; transcriptionnel, post-transcriptionnel, traductionnel et post-traductionnel.De nombreux processus cellulaires vitaux tels que la réplication de l’ADN, la transcription, la synthèse protéique, et la dégradation des protéines, sont régulés par les signaux environnementaux. Des études chez la levure, la drosophile et les animaux ont montré que la protéine kinase TOR (Target Of Rapamycin) est impliquée dans le contrôle de la croissance cellulaire et de la prolifération en réponse à différents signaux tels que les nutriments, les acides aminés, les hormones et les facteurs de croissance. Chez Arabidopsis thaliana, TOR est nécessaire au développement de l’embryon et de l’endosperme. De plus, des modifications du niveau de protéine AtTOR affectent la croissance végétative et la reproduction.Le principal objectif de cette thèse est de caractériser les mécanismes qui contrôlent l’expression de AtTOR en déterminant les éléments de régulation situés sur le la région 5’ non traduite (5′UTR) de l’ARNm de AtTOR, puis de manipuler ces éléments de régulation afin d étudier leur rôle. Nous avons choisi de nous focaliser sur la région 5′UTR de AtTOR, et sur une microORF (uORF) située en amont de l’ORF principale de AtTOR. Il s’agit de la première tentative d’étude de la régulation de l’expression de TOR par ces éléments chez les eucaryotes.Trois constructions chimériques ont été réalisées pour cette étude et transformée transitoirement est de manière stable dans des plantes. La première construction (contrôle positif) incluse le promoteur de AtTOR, la région 5′UTR, le premier intron et le début du premier exon fusionné au gène rapporteur GUS. La seconde construction (microORF mutée) est présente une mutation du codon start de la microORF (ATG changé en TTG). Enfin, la troisième construction (5′UTR délétée) contient la même séquence que le contrôle positif mais sans la région 5′UTR. Ces constructions ont également été placée sous le contrôle du promoteur 35S au lieu du promoteur de AtTOR afin d’étudier un lien éventuel entre la 5′UTR et la microRF et le promoteur de AtTORNos résultats indiquent une régulation généralement négative exercée par la 5′UTR, et dans une moindre mesure par la microORF, sur l’expression de AtTOR. Cette régulation semble avoir lieu au niveau transcriptionnel ou au niveau de la stabilité de l’ARNm, mais pas au niveau de la traduction. En effet, les modifications du niveau de transcrit GUS sont suivie d’un changement équivalent de l’activité GUS. De plus, nous avons observé que l’auxine et le sucrose ont un effet positif sur l’expression de AtTOR. Dans le cas de l’auxine, cet effet semble lié à la présence de la région 5′UTR de AtTOR.D’autres études de la fonction de la région 5’UTR et de la microORF de AtTOR, ainsi que de leur relation avec d’autres éléments régulateurs localisée dans le promoteur de AtTOR, permettront de mieux comprendre comment ces éléments régulateurs contrôlent finement l’expression de AtTOR.