Thèse soutenue

Vis elastica de la sensation. Chorégraphies contemporaines

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Auteur / Autrice : Paula Caspão
Direction : Baldine Saint Girons
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 15/12/2010
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Cléro
Examinateurs / Examinatrices : Baldine Saint Girons, Jean-Pierre Cléro, Anne Boissière, Anne Sauvagnargues, Frédéric Pouillaude
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pierre Cléro, Anne Boissière

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Nous commencerons par poser la sensation dans un espace du milieu, soutenant qu’elle se laisse mieux saisir par les alliances – les images, les idéologies, les intrigues et les affects – où elle se joue, que par ses modalités « propres ». Cette mise en confusion de la sensation – entre humains et non humains, entre disciplines, temps et espaces hétérogènes – qui est une mise en public et en politique, exprime notre conviction que la sensation ne doit pas être abordée directement, mais à travers les articulations de sens, les « partages du sensible » qui en sont constitutifs (Première partie). Supposant que la sensation ne saurait se réduire à une « pure sensorialité », mais émerge en tant que tramage topologique fictionnel – intrigue et affect dès son niveau le plus élémentaire – nous nous distancerons des images et des idéologies qui la cantonnent au « corps » et à l’immédiat, pour aborder le fonctionnement du système sensoriel de la perspective d’une théorie « interactionniste » du cerveau issue des neurosciences, de la physiologie de la perception et de l’action. Où la vis elastica de la sensation nous apparaît comme opération du rythme et enjeu d’historicité, susceptible de produire des zones de criticalité qui dérangent les contours du plausible, les partitions du « vrai » (Deuxième partie). Nous articulerons enfin la vis elastica de la perception à un chorégraphique considéré comme pratique fictionnelle par excellence (Troisième partie). Une pratique qui en même temps nous donne à voir ce qu’il peut y avoir de chorégraphique – et de politique – dans le travail de la fiction, de la perception, et de la théorie (Conclusion et épilogue).