Thèse soutenue

Servir le pape, le recrutement des collecteurs pontificaux dans le royaume de France et en Provence de la papauté d’Avignon à l’aube de la Renaissance (1316-1521)

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Auteur / Autrice : Amandine Le Roux
Direction : Catherine Vincent
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire médiévale
Date : Soutenance le 30/11/2010
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Franck Collard
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Vincent, Franck Collard, Jean-Michel Matz, Hélène Millet, Armand Jamme
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Michel Matz, Hélène Millet

Résumé

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Aux XIVe et XVe siècles, l’administration chargée du prélèvement des redevances levées par le pape repose sur l’office du collecteur. Dans le royaume de France et en Provence, la stabilisation fiscale s’opère entre 1326 et 1348 et s’accompagne de la mise en place d’innovations durables. Le collecteur s’impose comme le principal responsable de la perception des taxes et les collectories, les circonscriptions financières correspondantes, se renforcent. Le recours à des méthodes de nomination et de gestion communes à cet office s’est ainsi progressivement affirmé, même si une certaine spécialisation se note entre collecteurs ordinaires, agents permanents dédiés à la collecte de toutes les taxes et collecteurs spécialisés, officiers temporaires voués à la levée d’une seule. Un déclin s’observe après les troubles dus au Grand Schisme, aux conciles de Constance et de Bâle et à la Pragmatique Sanction de Bourges. Ces structures locales participent à la formation de l’État pontifical moderne par la création d’un nouveau réseau territorial. Par conséquent, pour atteindre de tels objectifs, la papauté se montre attentive aux logiques de recrutement. Elle nomme des agents expérimentés, possesseurs d’une culture essentiellement juridique, majoritairement choisis parmi les chanoines et les dignitaires capitulaires, mais aussi les évêques et les abbés. À l’époque de la papauté d’Avignon, ces hommes ont souvent partagé une commune origine avec les pontifes ou bénéficié de l’appui de cardinaux. Enfin, leurs carrières ont évolué différemment, une majorité d’agents jouissent de leur bénéfice à la sortie de charge, d’autres sont décédés en fonction, alors qu’une élite a été promue.