Thèse soutenue

La cabane revisitée : réhabilitation de l'architecture vernaculaire irlandaise (XVIIe-XIXe siècles)

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Auteur / Autrice : Fidelma Mullane
Direction : Jean-René Trochet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 17/12/2010
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Espaces, nature et culture (Paris)
Jury : Président / Présidente : Daniel Le Couédic
Examinateurs / Examinatrices : Jean-René Trochet, Olivier Buchsenschutz, Kevin Whelan

Résumé

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Tout au long de l’histoire coloniale, les habitations des classes irlandaises les plus modestes, les cabanes, furent décrites par les étrangers, Anglais pour la plupart, comme étant des constructions plus que médiocres, preuves de la nature « sauvage » et « barbare » des indigènes. Le caractère enfumé, le toit de chaume, le tas de fumier, et la cohabitation entre humains et animaux, ont été interprétés à partir de préjugés et de stéréotypes raciaux et non pas explicités en tant qu’expressions de conditions économiques, sociales, politiques ou environnementales. La thèse démontre que ces techniques vernaculaires observées au sein des habitations et autres constructions, telles que, l'enfumage et l'imprégnation de suie au niveau des murs en tourbe et des toits, avaient une raison d’être : ces pratiques étaient destinées à créer des matériaux capables d’enrichir le sol. La façon dont les matériaux étaient utilisés, le savoir-faire et la qualité de la transmission, désignés dans cette thèse sous le terme de « métis », ne fait que mettre en valeur la sagesse des autochtones capables de susciter des stratégies nécessaires à la survie. La réorientation des modèles architecturaux vernaculaires permettra d’établir une nouvelle définition de la construction traditionnelle pour aboutir à une approche reconfigurée et plus inclusive ainsi qu'à une meilleure compréhension de ses dimensions historiques et ethnographiques. Cette reconfiguration des études interdisciplinaires, ouverte aux différents paradigmes, inclurait la sagesse de la tradition. Ceci changerait la manière dont l’architecture vernaculaire pourrait être étudiée, gérée et réévaluée.