Thèse soutenue

Le visible et l’invisible dans la pensée cartésienne : figuration, imagination et vision dans la philosophie naturelle de René Descartes

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Auteur / Autrice : Delphine Bellis
Direction : Michel FichantChristoph Lüthy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de la philosophie
Date : Soutenance le 18/06/2010
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Radboud universiteit Nijmegen (Nijmegen, Nederland)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Paul J. J. M. Bakker
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric de Buzon, Philippe Hamou, Carla Rita Palmerino, Theo Verbeek, Catherine Wilson

Résumé

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Le but de ce travail est de comprendre les différents aspects du processus de figuration dans la philosophie de Descartes, en particulier pour une connaissance des corps de la nature. La notion de figure revêt différentes fonctions, des premières œuvres de Descartes jusqu’aux plus tardives : fonction méthodique de représentation conventionnelle des relations entre nos notions, objet géométrique, mode de l’étendue assigné par la métaphysique à la réalité des corps, délimitation externe de corps sensibles ou de corpuscules invisibles dans la physique. Nous cherchons à rendre compte de ces dimensions dans leur ensemble pour comprendre comment la pensée de Descartes évolue des Regulae aux textes plus tardifs et s’efforce de répondre à un problème nouveau qui ne se posait pas pour la scolastique, celui de la connaissance de la figure de corps déterminés. Ce problème peut se poser parce que la métaphysique à la fois établit la figure comme mode essentiel de l’étendue des corps et refuse a priori de recourir à la sensation pour la connaissance, mais il se pose aussi en termes purement épistémologiques pour la constitution d’une physique. Nous montrons qu’une clé de ce problème réside dans la théorie de la vision présentée dans la Dioptrique, mais que ce texte appelle en partie son propre dépassement en direction d’une physique corpusculaire qui met en jeu un usage spécifique de l’imagination et de l’expérience. Ceci doit nous permettre de repenser, à partir de la notion de figure, ce qu’il a été convenu de considérer comme un aspect de la mathématisation de la nature opérée au XVIIe siècle.