Thèse soutenue

Dynamique cérébrale du contrôle cognitif dans la production du langage : cas des processus de sélection lexicale et de supervision

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Auteur / Autrice : Stéphanie Riès
Direction : François-Xavier AlarioBoris Burle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance en 2010
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Provence. Section sciences

Résumé

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Parler est un acte volontaire et est, en tant que tel, régi par des processus de contrôle cognitif. Malgré l'existence de bases cérébrales en partie communes entre le langage et les autres actions, le langage a longtemps été considéré isolément du reste du système cognitif. L'existence de mécanismes de contrôle communs n'a guère été étudié. Notre approche a été de clarifier ce point en contribuant à la caractérisation de la dynamique cérébrale, mal connue, des processus de sélection lexicale et de supervision de la production du langage. Nous avons développé une méthodologie permettant l'étude de ces processus en électro-encéphalographie et -myographie chez le sujet sain. Nous avons notamment réussi à réduire la pollution du signal EEG par l'activité EMG des articulateurs. Après amélioration de la résolution spatiale du signal EEG, nous avons mis en évidence une séquence d'activités cérébrales, des entrées visuelles à la production de la parole. Nous avons étudié le rôle de ces activités dans deux études centrées sur les processus de contrôle d'intérêt. Une activité frontale gauche atteignant son maximum au moment du début de l'exécution de la réponse a été plus spécifiquement associée au contrôle de la sélection lexicale. Différentes activités fronto-médiales atteignant leur maximum avant et après la réponse vocale ont, elles, été associées à des processus de sélection et de supervision de la réponse communs au langage et aux autres actions. Nos résultats remettent en cause la spécificité des processus de contrôle cognitif dans la production du langage et suggèrent que ceux-ci sont au moins en partie partagés avec les processus de contrôle cognitif non-langagiers.