Thèse soutenue

La captivité de guerre en Occident dans l'Antiquité tardive (378-507)

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Auteur / Autrice : Hervé Huntzinger
Direction : Alain Chauvot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'Antiquité. Histoire romaine
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Strasbourg

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La captivité de guerre, bien qu'apparaissant de manière incidente dans de nombreux travaux, n'a jamais fait l'objet d'une recherche en tant qu'objet historique autonome. L'Antiquité tardive offre pour cela un cadre particulièrement fécond, puisqu'elle permet d'observer comment le cadre juridique et conceptuel de la captivité a évolué dans le contexte géopolitique nouveau qui suit l'arrivée des Goths à l'intérieur des frontières de l'Empire et la défaite d'Andrinople en 378. Elle permet aussi l'étude comparative des pratiques barbares et romaines. Sont d'abord envisagés les aspects juridiques, en particulier le postliminium et la notion d'ennemi à partir desquels il est possible de définir la captivité. La captivité présente l'originalité de relever à la fois du ius gentium (par la seruitus hostium) et du ius ciuile par le postliminium et la lex Corneliae qui organise la succession du romain mort en captivité. La condition du captif racheté dans le cadre de la constitutio de redemptis est aussi envisagée. L'étude s'attache ensuite à proposer des typologies de la captivité (circonstances de la capture, victimes, méthodes de coercition) pour aboutir à la conclusion que la captivité touche avant tout les civils dans le cadre de la guerre de prédation. La libération et la fuite posent la question de l'affranchissement et du statut du captif dans la société qui l'a capturé. Le rachat des captifs par les chrétiens se développe au confluent d'une théologie de la Rédemption et de réseaux ecclésiastiques liés à Lérins, Milan ou Carthage. Le travail s'achève sur la question de la mort en captivité.