Thèse soutenue

Le rapport d'autorité au collège : entre injonction à l'égalité et asymétrie des places symboliques : la nécessité d'une co-construction enseignant-élève

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Auteur / Autrice : Isabelle Lechevallier
Direction : Laurence Gavarini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Paris 8

Mots clés

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Résumé

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La notion d’autorité est l’objet d’une grande confusion dans la société actuelle et elle est souvent réduite à sa seule dimension contraignante. Cette thèse interroge, dans le cadre scolaire du collège, en particulier, les tensions entre l’autorité et l’idée contemporaine de traiter autrui sur un plan d’égalité, jusque dans la relation pédagogique. De nombreux auteurs dans le champ de l’éducation pensent nécessaire de transformer l’autorité et proposent de construire une autorité démocratique. Mais alors, comment concilier deux contraires, autorité et démocratie ? Comment rendre compatibles l’égalité avec le dénivelé entre éducateur et éduqué ? L’analyse du corpus des textes révèle en fait une confusion entre les modalités d’exercice de l’autorité et l’autorité elle-même. Les entretiens menés avec des enseignants et des élèves montrent que l’autorité relève bien d’une construction, mais surtout d’une asymétrie des places symboliques enseignant/enseigné. L’approche clinique d’orientation psychanalytique vient appuyer les résultats de notre étude, en montrant que le rapport d’autorité renvoie à une construction psychique, aussi bien chez l’enseignant que chez l’élève. Ce rapport dépend de ce que l’enseignant cherche à représenter et nécessite la participation subjective des élèves. Or la subjectivation connaît des aléas en fonction du ressenti face aux figures d’autorité de l’enfance. Le rapport d’autorité est le produit d’une co-construction. Il est donc compatible, non pas avec l’égalité mais avec une forme de réciprocité.