La presse anglophone en Chine : Canton, Hong Kong et Shangai (1827-1911). Son influence sur l'émergence de la presse chinoise.
Auteur / Autrice : | Iside Costantini |
Direction : | Jean-Claude Sergeant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance le 10/12/2009 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur les mondes anglophones (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Antoine Mioche |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Sergeant, Antoine Mioche, Richard Davis, Renée Dickason |
Résumé
Cette thèse a pour objet de mettre en évidence l’influence de la presse anglophone en Chine sur l’émergence de la presse chinoise moderne au 19e siècle. La presse anglophone prit pied aux pourtours d’une Chine dont le seul organe d’information se limitait à la Gazette impériale depuis deux millénaires. Les journaux anglophones virent le jour pour apporter aux Britanniques et aux Chinois qui partageaient la même sphère les informations nécessaires à leur activité commerciale. La presse anglophone s’est développée seule pendant une trentaine d’années puis elle accompagna la naissance de la presse chinoise moderne et lui servit de modèle et de soutien. Les journaux commerciaux anglophones hébergèrent la presse chinoise au sein de leurs propres pages avant la parution de titres exclusivement chinois dans les années 1870. La presse anglophone et la jeune presse chinoise moderne s’ouvrirent aux problématiques politiques et furent animées par de nouvelles personnalités, parmi lesquelles des étudiants chinois occidentalisés, des hommes d’affaires chinois fortunés et des lettrés ayant fait un pas vers la modernité. L’indépendance éditoriale de la presse chinoise vis-à-vis de la presse anglophone fut alors acquise, mais l’influence et la coopération ne cessèrent pas pour autant. Les échanges matériels et professionnels se muèrent en connivences et protections, la presse anglophone aidant les titres chinois à surmonter la censure et la répression dont ils étaient les victimes. La présence de la presse anglophone sur les pourtours de la Chine a permis au savoir-faire technique et à l’expérience humaine d’être réunis au moment historique où la Chine, confrontée au défi de la modernité, a vu surgir à la fin du 19e siècle des débats sur sa transformation, alors qu’aucun vecteur médiatique n’était à l’époque disponible. L’émergence d’une presse chinoise moderne étant devenue inéluctable, elle s’est accomplie en symbiose avec la presse anglophone qui s’était enracinée depuis quelques décennies sur les pourtours de la Chine.