Thèse soutenue

Traits d'union et relation dans l'ɶuvre d'Henri Meschonnic : langage, poème, traduction

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Auteur / Autrice : Alexandre Eyriès
Direction : Béatrice Bonhomme
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres modernes
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Nice

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Sous-tendue par une poétique de la relation langage - à la fois nourrie par l’écriture de poèmes et par la traduction -, l’œuvre d’Henri Meschonnic cherche les passages vers l’autre, vers le(s) sujet(s). Elle développe une anthropologie historique du langage à partir d’une critique du rythme et d’un parcours critique à travers l’ensemble des sciences humaines. Le poème, en tant qu’acte politique et éthique, innerve la théorie de la relation dans et par le langage. Contre tous les séparatismes (la prose contre la poésie) et contre tous les dualismes ( le son et le sens, la voix vivante et la lettre morte), il s’agit d’écouter le continu langage- éthique-politique qui fait du poème l’invention mutuelle et réciproque d’une forme de langage par une forme de vie et d’une forme de vie par une forme de langage. Ceci fait des poèmes meschonniciens des inventions de vie. Ces gestes-relations, s’adressant aux autres sujets, puisent dans un langage à la socialité sans cesse réaffirmée. Le continu qui la travaille fait de l’œuvre d’Henri Meschonnic un même levier pour repenser la théorie du langage d’abord en écrivant des poèmes, puis en re-traduisant la Bible et en la re-rythmisant. Poème et traduire, en faisant réfléchir sur le langage, font une invention de l’inconnu et produisent leurs propres effets de savoir. L’écriture de poèmes, la pratique et l’épistémologie du traduire ainsi que la théorie du langage sont indissociables, parce qu’elles se confondent avec la vie même.