Thèse soutenue

Application des techniques de génotypage à haut débit pour l'étude des communautés fongiques des sols

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Auteur / Autrice : Marlis Reich
Direction : Francis Martin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie forestière
Date : Soutenance le 28/05/2009
Etablissement(s) : Nancy 1 en cotutelle avec Georg-August-Universität Göttingen
Ecole(s) doctorale(s) : RP2E
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Interactions arbres/microorganismes
Institut : INRA
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Francis Martin, Gertrud Lohaus, Roland Marmeisse, Andrea Polle, Xavier Nesme, Jean-Pierre Jacquot, Francis Buée
Rapporteurs / Rapporteuses : Gertrud Lohaus, Roland Marmeisse

Résumé

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Dans les écosystèmes forestiers, les communautés fongiques du sol sont extrêmement diverses et de nombreux facteurs environnementaux structurent et influencent les espèces qui les constituent. Les plantes sont des éléments structurant majeurs des espèces fongiques, car elles sont à l’origine de l’enrichissement des sols en carbone. L’écologie microbienne a fortement bénéficié des apports de la biologie moléculaire, mais l’analyse de la diversité des champignons forestiers à l’échelle du peuplement reste dépendante des outils de génotypage à haut débit. Ainsi, pour permettre l’investigation à large échelle de la diversité fongique et étudier les facteurs structurant de ces communautés, nous avons développé et validé deux générations de phyloarrays basé sur l’identification moléculaire des espèces à partir de l’ADN ribosomal nucléaire. La dernière génération a été mise au point pour identifier simultanément près de 10 000 espèces issues de différents phyla du règne fongique. Pour la première fois, nous avons utilisé ces phylochips pour décrire la richesse fongique des sols forestiers et évaluer l’impact de différents arbres hôtes sur les communautés ectomycorhiziennes et ses dynamiques temporelles. Parallèlement à ce développement technologique, nous avons exploité les très récentes techniques de séquençage massif (pyroséquençage) pour générer et analyser plus de 180 000 séquences, amplifiées à partir d’échantillons d’ADN de sols issus de 6 plantations d’essences forestières différentes. Ces deux nouvelles approches confirment, par des analyses profondes de la diversité fongique, un fort impact de l’essence forestière sur la communauté fongique et une préférence d’hôte chez les espèces mycorhiziennes, comme chez les saprotrophes. A un niveau taxonomique supérieur, nos travaux montrent une distribution relativement homogène des différentes familles du sous-règne Dykaria (ascomycètes et basidiomycètes), marquant également le caractère ubiquiste des ces microorganismes.