Thèse soutenue

Les machines d'élévation dans le monde romain, du IIème s. A. C. Au VIème s. P. C.

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Sophie Coadic
Direction : Francis Tassaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, langues, littérature anciennes
Date : Soutenance en 2009
Etablissement(s) : Bordeaux 3

Résumé

FR  |  
EN

La classification des machines de levage proposée par Vitruve est un outil qui permet d’envisager les capacités techniques des Romains, mais elle dissimule la véritable diversité des appareils utilisés dans l’Antiquité. A l’exception de quelques cas, tous les exemplaires qui composent les groupes d’engins sont tous différents les uns des autres : le point commun à tous ces systèmes est l’assemblage d’un élément moteur à une partie passive, par l’intermédiaire d’un organe de transmission, ce que confirme la restitution de la machine qui alimentait en eau les thermes de Barzan (Charente-Maritime). L’étude précise de la documentation archéologique reflète un dynamisme certain : la standardisation des pompes à piston en bois et de celles qui évacuent l’eau des cales des navires témoigne du succès de systèmes mécaniques peu onéreux et suffisamment efficaces. En outre, l’organisation des mines, des carrières et de l’agriculture en Egypte et ainsi que l’équipement des cohortes de vigiles est la preuve manifeste d’une réflexion poussée sur la rationalisation et l’optimisation des tâches à assurer. De même, le rôle de l’architecte est peut-être un peu moins central qu’on ne pouvait le supposer. Il apparaît en effet que l’influence des artisans, tant dans la conception que dans la fabrication des engins, est essentielle. Enfin, notre étude fait apparaître une forte corrélation entre le développement des machines de levage et le changement d’échelle de l’économie romaine à partir de la fin de la République et elle confirme l’importance de l’investissement financier des entrepreneurs dans les progrès techniques