Les noms de parties du corps en anglais : approche lexico-cognitive
Auteur / Autrice : | Line Mourenas Argoud |
Direction : | Dennis Philps |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La question fondamentale à laquelle cette thèse cherche à proposer des éléments de réponse est la suivante : existe-t-il dans le lexique actuel anglais des traces d'une invariance notionnelle qui aurait pu perdurer depuis un stade très antérieur de la langue ? Nous construisons notre réponse à travers l'étude de trois segments consonantiques initiaux : bl-, kn-, et sk-. Dans ce but, nous avons constitué trois classes heuristiques, celle des ‘mots en bl-', des ‘mots en kn-', et des ‘mots en SK-', cette dernière englobant les lexèmes commençant par sc-, sch-, sh-, sk-, et sq-. Le choix de ces segments consonantiques est dicté par le souci de présenter un schéma représentatif du phénomène ; bl-, kn-, et sk- constituant un échantillon de chaque type de phonesthèmes anglais (CR-, ØR-, et SC-). Notre objectif global est de tenter de montrer que l'invariance sémiologique de chacune de ces trois classes véhicule une invariance notionnelle en profondeur : ces segments, submorphémiques, seraient la trace en surface d'une invariance qui reposerait sur une conceptualisation et une nominalisation très anciennes du corps humain. Notre étude comprend quatre dimensions : nous partons du plan lexicologique, puis procédons à l'analyse sémantique, et à l'analyse étymologique. Enfin, à la lumière de théories issues de divers courants de la linguistique ‘cognitive', nous proposons une description de la façon dont le cerveau conceptualise les référents désignés par les lexèmes des trois classes examinées. Nous nous appuyons dans ce domaine sur les travaux de Lakoff & Johnson, de Fauconnier & Turner, ainsi que sur ceux de Langacker et de Talmy.