Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Lucie Salvaudon
Direction : Jacqui Shykoff
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 11
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne)

Résumé

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Au cours de mes travaux de thèse je me suis intéressée aux processus coévolutifs intervenant dans les associations hôte-parasite, et en particulier comment ils peuvent être affectés par un contrôle partagé du phénotype de l’infection. En effet, les génotypes de l’hôte et du parasite peuvent tous deux contribuer à l’expression des traits phénotypiques liés à la valeur sélective du parasite, comme l’infectivité et la transmission, ou à celle de l’hôte, comme la résistance et la virulence. Ces traits peuvent alors dépendre des génotypes de l’hôte et du parasite, mais aussi de leur interaction spécifique. En utilisant une approche expérimentale sur l’oomycete pathogène Hyaloperonospora arabidopsis et son hôte Arabidopsis thaliana j’ai pu montrer que des traits phénotypiques quantitatifs, tels que l’intensité des symptômes et le succès de transmission du parasite, peuvent être soumis à des interactions entre génotypes hôte et parasite. Par ailleurs cette interaction, que l’on retrouve aussi à l’échelle de la population, altère la relation entre la transmission du parasite et sa virulence et peut donc altérer les prédictions sur l’évolution de cette dernière. Enfin, la prise en compte des deux protagonistes dans la détermination du phénotype met en avant l’importance des mécanismes de l’hôte, pour résister ou tolérer la présence du parasite, et des processus de dépendance évolutive sur l’impact causé par le parasite. En effet, en fonction de l’identité du parasite, du type de défense de l’hôte, et de leurs histoires évolutives respectives, le résultat de l’infection peut varier depuis un coût important pour l’hôte jusqu’à même un bénéfice apparent pour ce dernier.