Thèse soutenue

La ville inscrite dans "la société de l'information" : formes d'investissement d’un objet symbolique

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Auteur / Autrice : Sarah Labelle
Direction : Yves Jeanneret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance en 2007
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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La présente thèse propose une approche de la médiation d’un cadre politique, "la société de l’information", dans le contexte local de la ville. Elle s’appuie sur une analyse conjointe de discours, de dispositifs et de pratiques. Elle prend appui sur les sciences de l’information, de la documentation et de la communication pour décrire une certaine forme de l’agir politique, en s’intéressant à l’hétérogénéité des investissements observables dans l’espace public. "La société de l’information" est abordée comme une formule agissante avec une consistance sociale indéniable et qui travaille les modes de production et d’appropriation de figures de la ville. Ce pouvoir repose sur la dissémination de cette formule et sa dimension de panoplie : elle soulève de multiples enjeux, elle est capable de s’adapter à différentes fonctions et à divers espaces et sa force de propagation. L’enquête met en évidence l’intérêt d’investir la ville, en tant qu’espace social et politique où circulent et se forgent représentations et imaginaires. L’observation de cet objet dense permet d’identifier des modes d’existence particuliers de la panoplie. Trois figures de la ville sont alors identifiées et analysées. La ville postulée vise à comprendre pourquoi la ville est une dimension requise pour la panoplie. La ville programmée, pointe le désir de maîtrise de l’aménagement du territoire, qui passe par la mise en ordre documentaire et la pratique de l’exemplaire. La dernière figure, la ville réécrite, se traduit par le motif de l’avènement d’un politique renouvelé, par des représentations fantasmatiques, par des actes de dissémination et par des formes phénoménales produites par les acteurs. Ce mémoire cherche à comprendre comment les acteurs produisent à l’intérieur du cadre imposé par une formule agissante et omniprésente et dans quelle mesure les formes rencontrées constituent des dispositifs de pouvoir.