Thèse soutenue

L'ecclésiologie trinitaire de R. Bellarmin à Y. Congar : crises et renouveau dans la réception de Vatican II

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Auteur / Autrice : Augustin Ramazani Bishwende
Direction : Michel Deneken
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Théologie catholique. Théologie systématique
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Strasbourg 2
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Université Marc Bloch. Faculté de théologie catholique (Strasbourg1970-2008)

Mots clés

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Résumé

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L’ecclésiologie trinitaire peut-elle nous préserver des tentations permanentes toujours renaissantes d’une conception sociétaire, juridique et hiérarchique de l’Eglise ? Autrement dit, comment envisager le renouveau des institutions ecclésiales à la lumière d’une théologie de l’Eglise nourrie des Ecritures saintes et fidèle à la foi des origines ? De R. Bellarmin (1542-1621) à Y. Congar (1904-1995), deux représentants de l’ecclésiologie moderne et contemporaine, nous les prenons pour références en vue de relire l’histoire dès la sortie de la grande réformation protestante jusqu’à Vatican II. Le concile a réalisé une révolution presque ‘copernicienne’ appelée à se poursuivre au sein des Eglises…Bien qu’il rattache l’Eglise au mystère trinitaire, Vatican II porte en lui les symptômes de crise. Il n’a pas su réaliser une véritable synthèse entre l’ecclésiologie sociétaire de R. Bellarmin et l’ecclésiologie de communion inaugurée par J. A. Möhler et Y. Congar. De plus, Vatican II, à cause de son orientation trinitaire et christocentrique, n’a pas su proposer à l’Eglise postconciliaire une ecclésiologie eucharistique inspirée des Ecritures saintes et des Pères de l’Eglise. Enfin, la désarticulation entre une dogmatique trinitaire contemporaine en pleine élaboration et une ecclésiologie enfermée dans l’ambiguïté du modèle sociétaire et du modèle communionnel, n’a pas permis à l’Eglise postconciliaire de promouvoir le renouveau des institutions ecclésiales, sur le plan pratique et œcuménique, reflétant l’esprit conciliaire et synodal. Voilà pourquoi notre recherche s’est voulue un espace d’ouverture et de dialogue en vue de comprendre l’origine, les causes de crises qui affectent l’Eglise aujourd’hui et de poursuivre la réflexion amorcée par Vatican II. En fait, l’action de l’Esprit Saint, semblerait conduire l’Eglise, vers une ecclésiologie eucharistique dans une perspective trinitaire et pneumatique. Seule une ecclésiologie eucharistique de communion trinitaire qui prendrait au sérieux le mystère de l’Incarnation rédemptrice à l’œuvre dans l’histoire des hommes et les cultures des peuples, pourrait redonner aux Eglises locales, régionales et continentales leur consistance propre et leur personnalité juridique. C’est pourquoi, dans notre contexte ultra moderne caractérisé par les phénomènes de la mondialisation – globalisation, la tâche de l’ecclésiologie eucharistique de communion trinitaire se veut triple : l’inculturation de l’évangile, la contexturation de la communion ecclésiale, la sanctification du monde.