Thèse soutenue

Étude de l'inhibition du récepteur à l'EGF dans un modèle vésical tumoral et recherche de nouvelles cibles thérapeutiques

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Auteur / Autrice : Gaëlle Nicolle
Direction : Dominique ChopinOlivier Cussenot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biochimie. Biologie moléculaire et cellulaire
Date : Soutenance en 2006
Etablissement(s) : Paris 12

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Lors de ce travail de thèse, différents gènes impliqués dans la carcinogenèse des tumeurs urothéliales ont été étudiés. Certains ont été abordés d’un point de vue fonctionnel, d’autres, d’un point de vue génétique. Des niveaux élevés d’expression du récepteur à l’EGF sont associés à des tumeurs de haut grade et de haut stade de malignité. L’objectif de cette étude était d’évaluer les effets d’un inhibiteur spécifique du domaine tyrosine kinase de l’EGFR, la Gefitinib ou Iressa, sur l’activation des voies de signalisation Akt et MAP kinases au sein de lignées cellulaires dérivées de carcinomes urothéliaux humains, et aussi d’identifier des marqueurs potentiels de la réponse à la Gefitinib dans des échantillons de tumeurs urothéliales. Pour cela, les fonctions de prolifération, de migration et d’invasion des lignées cellulaires ont été étudiées in vitro. Après traitement à la Gefitinib de six lignées cellulaires de tumeur de vessie, des effets anti-prolifératif et anti-invasif ont été observés avec les cellules 647V et 1207. La Gefitinib a également spécifiquement bloqué l’expansion des cellules 1207 implantées au sein d’un tapis de cellules urothéliales normales, au profit de ces dernières. Ces effets ont été corrélés non pas au niveau d’expression du récepteur à l’EGF (l’expression de l’EGFR n’est donc pas un marqueur de la réponse au traitement), mais à la suppression des activités Akt et MAP kinases par la Gefitinib; l’inhibition de ces deux voies de signalisation ont entraîné, dans les cellules 1207, une augmentation de l’expression de p27 provoquant l’arrêt des cellules en phase G1, et une diminution de l’expression de p21 et des métalloprotéinases 9. Enfin, les cellules 1207 présentent une amplification du gène egfr, ce qui expliquerait que la croissance et l’invasion sont principalement dirigées par l’activation de la voie EGFR dans ce type de cellules. La Gefitinib montrerait donc son efficacité dans les tumeurs de vessie qui présentent une modification génétique activant très fortement l’EGFR. Dans le cas des autres tumeurs, la Gefitinib devrait être associée à d’autres inhibiteurs d’autres voies de signalisation. Dans une deuxième partie, l’expression des ongogènes ron et met ainsi que des suppresseurs de tumeurs kiss-1 et gpr-54 ont été étudiés par PCR quantitative en temps réel dans une cinquantaine d’échantillons de tumeurs de vessie.