Auteur / Autrice : | Sarah Triki-Teurtroy |
Direction : | Jacqui Shykoff, Andreas Erhardt |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques |
Date : | Soutenance en 2006 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Résumé
Suite à l’activité humaine, de nombreuses espèces voient leur répartition fragmentée et leurs effectifs diminués. Ceci entraîne une cascade d’effets négatifs possibles, tant d’un point de vue génétique que démographique ou reproductif. Dianthus gratianopolitanus Vill. (Caryophyllaceae) est un œillet endémique d’Europe, présent de manière éparse, dont l’habitat préférentiel, i. E. Les pelouses calcaires, a fortement diminué au cours du XXième siècle et fait toujours l’objet de menaces. Alors que la répartition actuelle est fortement fragmentée et pourrait correspondre au cas d’une relique glaciaire, les populations de D. Gratianopolitanus ne sont que moyennement différentiées génétiquement, indice d’une fragmentation récente. De même, les populations de D. Gratianopolitanus présentent une diversité génétique plus forte qu’attendue, surtout en comparaison avec D. Sylvestris Wulf. , espèce plus commune et qui partage le même type d’habitat. Ceci pourrait être expliqué par les capacités de reproduction végétative de D. Gratianopolitanus, comme observé pour Maianthenum bifolium (L. ) Schmidt. Les risques génétiques liés à une diminution de la diversité génétique semblent donc faibles, même si les probables forts taux d’autofécondation (déficit en hétérozygotes importants) peuvent représenter une menace à long terme. En revanche, la dernière « grande » population connue (plus de 200 touffes), localisée au Chasseron, Suisse, semble souffrir d’une limitation par le pollen, d’une probable limitation du recrutement et d’un possible fardeau génétique important. Ce dernier point nécessiterait toutefois des croisements entre populations pour permettre sa validation.